N’ ayez pas peur, je suis avec vous !

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Alors que les J.M.J. sont terminées et que l’ appel du pape François, après celui de Jean-Paul II, a retenti :

« N’ ayez pas peur ! »

L’ évangile de ce 19 eme dimanche du temps ordinaire nous invite à surmonter avec confiance les tempêtes de nos vies.

Une invitation à monter dans la barque

Le récit se passe après la multiplication des pains.

Jésus oblige ses disciples :

« à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive ».

Pourquoi ? Le texte ne nous le dit pas.

Toutefois, nous constatons que le Christ éprouve le besoin, après ce miracle, de se rendre dans la montagne pour y prier son Père.

 « Confiance ! c’ est moi ! »

 Suivant l’ ordre de Jésus, Pierre et ses compagnons prennent place dans la barque. Or celle-ci est battue par des vents contraires.

Cependant, ce n’ est pas le gros temps qui les effraie, c’ est cet homme qui marche sur les vagues.

Or, si Jésus marche sur les eaux, c’ est pour dire à ses disciples qu’ il est venu pour vaincre les forces du mal.

Néanmoins, leur frayeur est légitime. Elle l’est d’autant plus que dans les récits bibliques la mer est souvent considérée comme un repaire de monstres du chaos primitif.

Il en est de même pour les eaux profondes des lacs et des fleuves.

 Alors, devant leur frayeur, retentit la voix de celui qu’ ils suivaient et avec qui ils partageaient leur vie, et elle dit à chacun  :

« Confiance ! c’est moi ; n’ ayez pas peur ! »

C’ est ainsi que devant ces paroles d’apaisement déjà entendus, Pierre, toujours impulsif s’ écrie :

« Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau ».

Le même, qui avait peur quelques instants auparavant est maintenant prêt à tout, parce qu’ il a entendu la voix du maître.

« Viens ! »

Or, si Jésus dit à Pierre « Viens » c’est parce qu’ il sait avec son aide, tout est possible à condition toutefois de rester le regard fixé sur Lui.

Dieu, son père, n’ avait-il ordonné au peuple hébreu dans le désert de toujours fixer du regard le serpent d’airain afin de guérir des morsures du serpent.

Et lui n’est-il pas celui qui vient sauver l’ humanité ?

C’ est pourquoi Pierre, qui connaît Jésus lui fait, dans un premier temps, confiance.

Mais, devant la force du vent, il passe de la confiance au doute, du calme intérieur à la tempête.

Aussi est-ce manque de confiance qui le fait s’ enfoncer.

En effet, pour se maintenir à la surface, il ne fallait pas qu’ il détache son regard du Christ.

De même, les nôtres doivent-ils toujours se fixer sur la Croix.

D’ ailleurs, à ce sujet, Édith Stein écrivit  :

« La croix et la nuit sont le chemin qui conduit à la lumière du ciel. Tel est le joyeux message de la croix » (La Science de la Croix p.31).

« Sauve-moi ! »

Se sentant perdu, Pierre demande l’aide du Seigneur. Il le prie avec les mots du psalmiste :

« Sauve-moi, mon Dieu : les eaux montent jusqu’à ma gorge ! je descends dans l’ abîme des eaux, le flot m’engloutit » (A.E.L.F. Psaume 68, 2-3). Cet abîme n’est autre que celui du doute.

Toutefois Pierre sait, par expérience, que le Christ ne résiste jamais à un appel au secours.

Alors Jésus lui tend la main et Pierre est maintenant en sûreté.

 « Pourquoi as-tu douté ? »

Cependant Jésus lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ».

Oui, pourquoi Pierre qui connaissait bien son maître a-t-il douté de celui qui lui avait dit : « Viens ».

Pour certains, la marche sur les eaux de Pierre annonce son futur reniement.

Pour conclure 

Comme Pierre, nous passons souvent de la confiance au doute et nous laissons trop souvent monter en nous nos tempêtes intérieures.

Mais, puisque le Christ nous demande de le suivre, nous devons comprendre qu’ Il nous donnera Sa Force pour y parvenir malgré :

  • Nos doutes,
  • Nos peurs,
  • Nos reniements.

En conséquence, nous ne devons pas craindre de prendre place à bord de la « barque de l’Église » même quand elle traverse des tempêtes.

Mais, à chaque fois que nous nous sentons perdre courage et foi, nous devons alors humblement lui dire :

  • « Seigneur, sauve-moi ! ».

Alors, en ce jour, avec confiance méditons et faisons nôtre cette prière :

« Quand le monde semble perdu … aide-nous Seigneur.

Quand la paix semble s’éloigner … aide-nous Seigneur.

Quand surviennent des catastrophes … aide-nous Seigneur.

Quand nous ne comprenons pas … aide-nous Seigneur.

Quand nous nous énervons les uns contre les autres … aide-nous Seigneur.

Quand nous sommes tristes … aide-nous Seigneur.

Quand nous pleurons … aide-nous Seigneur.

Quand l’amour semble s’être éloigné … aide-nous Seigneur.

Quand nous oublions de prier … aide-nous Seigneur.

Quand les choses ne vont pas comme nous le voulons … aide-nous Seigneur.

Quand nos cœurs ne sont pas ouverts … aide-nous Seigneur.

Quand nous ne te suivons pas … aide-nous Seigneur.

Georgette

Sources : Marie-Noëlle Thabut et PRIXM – Prière de Michel (Prières d’ ados – éditions des béatitudes).

Illustrations : Wikimédia Commons – Image mise en avant – Jésus sauvant Pierre des eaux – Retable de Lluis Borrassà (1360-1425) à Sant Pere de Terrassa (Catalogne) – Reproduction photographique d’une oeuvre d’art entant dans le domaine public

Wikimédia Commons : Ivan Konstantinovitch Aïvazovski (1817-1900) – La marche sur l’eau (Huile sur Toile vers 1890) – Ceci est une reproduction photographique fidèle d’une œuvre d’art du domaine public (Collection privée).

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