Les paroisses de Saint Gratien, Saint Joseph d’Enghien, Saint Paul des Raguenets et Saint Ferdinand d’Argenteuil collaborent avec les paroisses voisines dans le cadre du doyenné d’Enghien–Montmorency. Plus largement, elles font partie du Diocèse de Pontoise, qui correspond au département du Val-d’Oise. Notre évêque est, depuis avril 2013, le Père Stanislas LALANNE, qui fut auparavant évêque de Coutances.

Paroisse de Saint Gratien

Saint Gratien

La paroisse Saint Gratien à été érigée au XIXème Siècle.L’Église actuelle remplace une église du XIIIème siècle, agrandie au XVème siècle, qui menaçait de s´effondrer. L’édifice, consacré le 29 mai 1859 en présence de la Princesse Mathilde Bonaparte et de personnalités religieuses, est curieusement orienté à l´ouest.Il comporte une nef unique encadrée par deux petites chapelles qui simulent un transept.

Le monument est éclairé par de grands vitraux réalisés en 1897 par les Frères Hausaires, maîtres verriers à Reims, à l’exception des deux vitraux de la chapelle de la Vierge, représentant «l’Annonce faite à Marie», qui eux datent de 1861. Les vitraux du chœur ont la particularité de représenter des personnages ayant les traits des donateurs de l’époque.

Initialement, le plafond bleu était décoré d’étoiles de feuilles d’or avec des écussons de la Princesse, de même que les côtés étaient parsemés de ses initiales en feuilles d’or sur fond lie de vin. Aménagements et consolidations entraînèrent la disparition de cette ornementation.

La chapelle située à gauche de l’église abrite le sarcophage contenant les restes du Maréchal Nicolas de Catinat, mort en 1712, ainsi que ceux de sa petite nièce Marie Renée de Catinat. Ce sarcophage est l’œuvre du fameux Comte Émilien de Nieuwerkerke, dont l’œuvre sculptée est finalement peu connue au regard du rôle prépondérant qu’il joua dans l’administration des arts au XIXème siècle. Le comte de Nieuwerkerke fut en effet directeur du Louvre et des musées impériaux, et surintendant des Beaux-Arts à partir de 1863. Il fut un long moment le compagnon de la Princesse Mathilde.

Les plaques commémoratives tout autour du monument funéraire proviennent de l’ancien monument, mutilé lors de la Révolution française. L’histoire raconte que les corps du Maréchal et de sa petite nièce furent jetés dans la fosse commune quand le tombeau fut détruit. Des fouilles ont permis de récupérer des vestiges avant la destruction de l’ancienne église.

La chapelle de droite abrite une autre sépulture invisible pour le visiteur. C’est celle de la Princesse Mathilde Bonaparte, nièce de Napoléon Ier et cousine de Napoléon III, qui l’a souhaitée discrète. Seul un buste de H. Weigel la représentant, copie d’un original de J.-B. Carpeaux exposé au musée d’Orsay, signale l’emplacement où elle fut inhumée en janvier 1904.

À propos de Saint-Gratien

Saint Gratien nait au IIIème siècle à Rome dans une riche famille.
Il est sénateur, puis se convertit, quitte sa famille et ses biens pour évangéliser la Gaule alors occupée par les romains. Il s’installe dans la Somme près d’Amiens où il devient berger.
Il meurt le 23 octobre 303. Le chef romain Rictiovare le torture et lui fait trancher la tête car il avait refusé de renier sa foi.

La légende raconte qu’après son exécution, on planta sa houlette de coudrier sur sa tombe et qu’en une nuit, elle prit racine, donna des feuilles et des fruits couleur sang. Ce miracle se reproduisait chaque nuit du 23 octobre. Une autre version affirme que Gratien planta lui-même son bâton qui fit jaillir une source, donna du feuillage et des noisettes. Gratien se serait blessé la main et se serait servi d’une feuille comme pansement et ainsi teinta l’arbuste.

Gratien fut canonisé en 628 par le roi Dagobert. Dans la Somme, le village où il vécut et fut martyrisé, prit le nom de Saint Gratien.

En 1015, Roger de Blois, évêque de Beauvais, possède les terres de Coulombs près de Chartres. Il décide de relever le monastère de ses ruines et d’enrichir ce nouveau sanctuaire de reliques vénérées. Il aurait ainsi obtenu de l’évêque d’Amiens la translation des reliques de Saint Gratien, de la Somme vers le monastère Notre-Dame de Coulombs.

Au sein de la Seigneurie de Montmorency et plus particulièrement dans notre petit village situé sur le chemin de la procession, le passage des reliques marqua fortement l’esprit des habitants. Il fut sans doute alors décidé de désigner la cure du village du nom du martyr. Il semblerait qu’un bras (plus vraisemblablement des reliques du bras) du saint resta dans la commune.

En 1770, alors que son corps était toujours à Coulombs, la tête du saint fut rapportée dans la Somme.

A la Révolution française, la châsse d’argent fut transportée à Paris. Elle fut sauvée par un employé de la Monnaie et revint à l’Archevêché après la tourmente.

Le 29 juillet 1830, lors du sac de l’Archevêché, les précieuses reliques furent jetées dans la Seine.

En 1890, l’abbé Thomas, curé de notre village transmet à l’Évêché d’Amiens, par l’intermédiaire de l’évêque de Versailles, une demande pour obtenir un fragment de la relique. C’est ainsi qu’une parcelle détachée du front du martyr parvient à notre paroisse, le 10 novembre 1890.

Saint Joseph d’Enghien-les-Bains

Saint Joseph d’Enghien-les-Bains

Amis visiteurs, soyez les bienvenus. Permettez-nous, par ce feuillet, de vous présenter notre église.

L’Église Saint Joseph d’Enghien a vu le jour en 1860, une dizaine d’années après qu’Enghien-les-Bains ait été érigé en commune. Le bâtiment initial était formé d´un vaisseau et d’un clocher dont la construction avait été confiée à MM Delaport et Guérinot.

A chacun des angles du clocher se trouvait une chimère représentant un des quatre évangélistes : l’aigle pour Jean ; le boeuf pour Luc, le lion pour Marc et l’homme pour Mathieu. L´ensemble était surmonté d’une toiture à quatre pentes qui abritait quatre cloches nommées : Marie, Joseph, Jean-Baptiste et Cécile.

La population s’accrut rapidement et, sous l’impulsion du chanoine Simonin, le bâtiment d’origine fut agrandi de deux bas-cotés. et le clocher reconstruit dans le style byzantin, à la mode à la fin du XIXème siècle.

C’est également grâce au chanoine Simonin curé d’Enghien de 1886 à 1932 que fut agrandi le portail d’entrée, et que fut réalisée la décoration de la façade telle qu’on la connait aujourd’hui, par l’architecte Bottin et l’entrepreneur Peignin.

Si vous désirez visiter l’église Saint Joseph, nous, vous conseillons de commencer par la droite avec le monument funéraire du père Simonin. Posé en décembre 1933, il fut inauguré le 7 mars 1934 le corps fut inhumé dans l’église, face à la chaire, c’est à dire ; devant le 3ème pilier à droite.

Le premier vitrail représente Jeanne d´Arc et le couronnement de Charles VII à Reims : Il aurait été offert par le groupe des Noëlistes d´Enghien.

En remontant le bas-côté droit, vous pourrez, de chaque côté de la statue de la vierge, admirer 4 vitraux d’une série dédiée à Notre Dame de Lourdes. Sur celui rappelant miracle du cierge on peut voir les donateurs : l’homme debout à gauche et les deux femmes en crinoline à droite. Le dernier vitrail, de ce côté, représente-la-Chapelle de la Charité et soeur Catherine Labouré. Au fond, la chapelle de Saint Joseph avec une oeuvre sculptée dans du bois de tilleul, en 1983, par Jacques de Romance, artiste franc-comtois.

Dans le choeur, le vitrail du fond est un triptyque représentant l’enfance de Jésus, la nativité et la fuite en Egypte. La grande croix a été sculptée dans du tilleul, elle est également l’oeuvre de Jacques de Romance. Sur les cotés du chœur 4 vitraux représentant les rois et prophètes Salomon et David, Elie et Malachie Le maître autel, de fabrication récente, est en granit breton. Si vous vous retournez. vous pourrez admirer le grand orgue construit en 1901 par Merklin et Gutschenritter.

Ayant beaucoup souffert de la sécheresse de 1976, il a été restauré et ses jeux, augmentés par Monsieur Maciet, facteur d’orgue. Depuis 1989, Vincent Crosnier en est le titulaire. Plus de détails sur l’orgue sont donnés dans la page « orgue ».

Avant de continuer la visite arrêtons nous devant la chapelle du Saint Sacrement .Dans le mur situé derrière l’autel, est installé le tabernacle dont la porte sculptée sur cuivre représente une nef en forme de poisson. A droite peu visible, une jolie vierge de facture ancienne.

Dans le bas-côté gauche nous retrouvons les vitraux dédiés à Notre Dame de Lourdes avec des guérisons célèbres. A mi-chemin a été placé ; le monument commémoratif des 192 morts de la Grande Guerre ; enfants d’Enghien (les victimes des guerres successives ont été ajoutées ultérieurement). Commandé par le chanoine Simonin, c`est l’oeuvre de deux artistes : le ferronnier E Robert et le sculpteur enghiennois E. Derré.

Décoré de feuilles de chêne et de laurier ; l’épée entourée de fleurs et de fruits symbolise la vaillance de la France. Le marbre qui, la surplombe représente un champ de bataille ; une femme tient enlacé son mari frappé d’une balle au cœur, en arrière des vieilles femmes dans une attitude douloureuse. Plus haut, la croix de guerre, la médaille militaire, la légion d’honneur : Au dessus, la croix de notre Rédemption.

Au-dessus de ce monument un vitrail, représentant Jeanne d’Arc et Saint Michel, qui fut, nous rapporte le chanoine Simonin, » amèrement critiqué ».

Chapelle Saint Paul de Saint Gratien

La chapelle Saint Paul (Saint Gratien)

Située au milieu des habitations du quartier des Raguenets, la chapelle Saint-Paul (1972) fait suite à une chapelle provisoire incendiée en 1970.

Architecture et art :
Avec son triangle qui émerge du toit plat,  elle a été conçue comme une tente : Dieu venant planter sa tente au cœur de la cité. Edifiée avec la participation des Chantiers du Cardinal et une équipe de chrétiens rassemblée dans une association « Le Porche », c’est un ensemble de 25 m sur 18 m bien équipée et entièrement modulable qui permet d’accueillir plusieurs types d’assemblées ou de rencontres.

Saint Ferdinand d’Argenteuil

Saint Ferdinand d’Orgemont

Une histoire séparée :

  • 1932 construction de l’église Saint Ferdinand au cœur de la « cité jardins ».
  • 1967 création d’une nouvelle paroisse avec les cités « des Raguenets à Saint-Gratien », « Joliot Curie et Jolival à Argenteuiil ».
  • 1972 commence la construction de l’actuelle chapelle Saint Paul.
  • 1977 la liaison entre les deux paroisses commence. Elle se consolide au fil du temps.

Deux églises pour une seule paroisse avec chacune leur particularité :

Saint Ferdinand permet d’accueillir des assemblées plus importantes qui nécessitent une certaine ampleur logistique.

Saint Paul convient mieux pour des assemblées conviviales avec des échanges, carrefours. L’espace modulable, les salles attenantes offrent un autre type de service.

Depuis la création de la paroisse Saint Paul, Saint Ferdinand, beaucoup de changements se sont opérés :

  • De nombreux chrétiens du début ont rejoint leur province d’origine au moment de la retraite ou la maison du Père pour certains.
  • Une population venant d’autres continents s’est installée, avec d’autres cultures, d’autres religions.
  • Un renouvellement rapide des habitants au cœur de ces grands ensembles.

Il faut souligner que, dès le début, les chrétiens de ces quartiers se sont sentis responsables et se sont organisés pour témoigner de la présence de l’Eglise dans ces grands ensembles  de quelques 18 000 habitants.

L’église Saint Ferdinand (Argenteuil)

Son origine :
En 1929, il n’y a pas encore d’église dans cette « cité jardins » destinée aux ouvriers de la centrale électrique de Gennevilliers.

Mr Ferdinand Daulnoy qui est décédé en 1926 a laissé en héritage, à son épouse, une magnifique bibliothèque. Mme Daulnoy la vend et fait don de la vente pour bâtir l’église qui prendra le nom de « Saint Ferdinand ».

Ce geste est bien dans la lignée de cette cité où la générosité, la convivialité et la solidarité sont un mode de vie qui se perpétue par l’accueil, dans les familles, d’enfants en difficulté et pendant la guerre, 30 à 40 enfants Juifs subtilisés au « Vél d’Hiv » par les assistantes sociales de la Croix Rouge implantée sur le secteur. Plusieurs familles ont par la suite été déclarées « Justes ».

De style néo roman, elle a été conçue par l’architecte Mr Nasouki. Sa construction a commencé en 1930 et elle a été solennellement bénie le 13 mai 1932 par Mgr Roland Gosselin, évêque de Versailles.

Sa construction :
Réalisée en pierres reconstituées, les éléments ont été préfabriqués en usine dans la région de Besançon et assemblés sur place.

Elle ne comporte pas de fondations mais, sur l’ensemble de la construction, un radier plat sur lequel ont été disposés les éléments comme un « lego ». Le radier a été choisi à la fois pour le mode de construction mais aussi pour pallier aux vibrations de la circulation et probablement à cause de la couche de marne qui est sous la cité d’Orgemont.

Dimensions :
Intérieur 32,50 m sur 15,50 m – Hauteur de la voûte centrale : 9 m et 6,50 pour les côtés latéraux.

Architecture et art :
Le plan allongé est composé d’une nef aux voûtes quadripartites. Elle est bordée par deux collatéraux et se termine par un chevet polygonal. Les chapiteaux, remarquables, sont ornés d’un motif végétal stylisé.

Les voussures du portail sont ornées de motifs végétaux stylisés tandis que d’autres sont nues. Il est surmonté d’une tour porche. Le tympan est décoré avec une sculpture de Saint Ferdinand en buste.

Le chœur de l’église a été rénové par les frères Olivier et Joseph Gabiaddini en 1977.

La présence de nombreuses verrières et les vitraux dessinés par l’épouse de l’architecte contribuent à la belle luminosité de l’édifice.

Grâce à son architecture et aux matériaux utilisés, elle dispose d’une acoustique exceptionnelle permettant d’accueillir des concerts musicaux et même des enregistrements.

L’église Saint Ferdinand est au centre de cette cité et pour les plus anciens, au centre de leur histoire.

Elle est comme un signe de Dieu qui appelle à vivre la fraternité.