Méditation du 26 mars — « J’ai soif ! » (Exode 17)

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Par le jeûne alimentaire, je fais un effort pour laissez davantage de temps à Dieu, pour trouver Dieu, dans l’absence de nourriture. Pour que de tout mon corps je puisse dire : « j’ai soif » de toi Seigneur !

 

 

 

« J’ai soif ! » (Ex. 17, cliquez ici pour accéder au texte intégral)
Méditation du diacre Vianney Baudouin

« Pourquoi mettez-vous le Seigneur à l’épreuve ? »
Cette phrase de Moïse, est magnifique ! Le peuple qui marche avec Moïse l’interpelle, ils ont envie de boire.

Moïse qui a déjà ouvert les eaux, pour laisser passer son peuple, est invité par Dieu à reprendre son bâton car en tapant sur le rocher il en sorti de l’eau. Dieu ne met pas son peuple à l’épreuve…

Le nom donné à ce rocher est Massa et Meriba, cela veut dire « épreuves » et « querelles », car en effet, les Israélites cherchèrent querelles à Moïse et mirent Dieu à l’épreuve.

« Le Seigneur est-il au milieu de nous ? »

Dieu est comme désigné par ce rocher, la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens nous éclaire et l’exprime ainsi « ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnaient, et ce rocher c’était le Christ ». (1 Co 10, 4)
Le peuple d’Israël, va à la source, il vient boire de cette eau vive, qui donne vie, qui vient de Dieu et qui nourrit l’âme.

Nous voilà aujourd’hui avec cette question : « Ai-je soif ? »

Évidemment, il est nécessaire de boire, l’eau est vitale pour l’organisme, mais notre âme à elle aussi besoin de boire, d’être irriguée par Dieu, de goûter la Parole, qui lave, qui nourrit, qui éclaire et qui guide.

Sainte Mère Térésa dans son testament spirituel reprends cette phrase de Jésus au moment de sa passion lorsque sur la Croix, Il dit, juste avant de mourir « J’ai soif » (Jn 19,28) Dans ce texte de Mère Térésa, Jésus nous parle à la première personne du singulier, il s’adresse à moi et me dit « j’ai soif ».

Je la cite :

« J’ai soif de toi.
Ne doute jamais de ma miséricorde, du fait que je t’accepte sans cesse, de mon désir de te pardonner, de ma soif ardente de te bénir, de vivre en toi ma propre vie.
J’ai soif de toi !
Si tu te crois sans importance aux yeux du monde, cela ne m’importe pas du tout. Pour moi, il n’y a qu’une chose qui importe : il n’y a rien de plus important dans le monde entier que toi.
J’ai soif de toi !
Ouvre-toi à moi. Viens à moi et aie soif de moi.
Donne-moi ta vie et je vais te prouver combien tu es important à mon Cœur.
J’ai soif de toi !

Peu importent tes errements.
Peu importe combien tu m’as oublié.
Peu importent toutes les croix que tu as dû porter toute ta vie.
II n’y a qu’une seule chose dont je veux que tu te souviennes tout le temps, une seule chose qui ne changera jamais : J’ai soif de toi, tel que tu es.
Tu n’as pas besoin de changer pour croire en mon amour, parce que c’est de croire en mon amour qui va te changer.
Tu m’as oublié, et maintenant je te cherche à chaque instant de ta vie, me tenant debout, à la porte de ton cœur et frappant.

Tu penses que c’est dur à croire ?
Alors, regarde vers la Croix, regarde vers mon Cœur transpercé pour toi.
Regarde vers mon Eucharistie.
Tu n’as pas compris ma Croix ?
Alors, écoute encore une fois ce que j’ai dit sur la Croix : J’ai soif !
Oui, j’ai soif de toi. J’ai soif de toi.
J’ai cherché quelqu’un pour combler mon amour et je n’ai trouvé personne.
Sois celui-ci.
J’ai soif de toi – de ton amour. »

Frères et sœurs, pour découvrir cette soif de Dieu : je vous propose ce geste concret suivant :
Demain, vendredi de carême, nous faisons mémoire de la mort de Jésus, pour nous unir à Lui, pour vivre et goûter cette soif, je vous propose de jeûner.

Par le jeûne alimentaire, je fais un effort pour laissez davantage de temps à Dieu, pour trouver Dieu, dans l’absence de nourriture. Pour que de tout mon corps je puisse dire : « j’ai soif » de toi Seigneur !

 

Vianney Baudouin, Diacre en vue du sacerdoce.
Illustration issue de la Bible de Pampelune, 1197, source : http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/5897

 

Livre de l’Exode, chapitre 17.

01 Toute la communauté des fils d’Israël partit du désert de Sine, en observant les étapes prescrites par le Seigneur. Ils campèrent à Rephidim. Comme il n’y avait pas d’eau à boire,
02 le peuple chercha querelle à Moïse : « Donne-nous de l’eau à boire ! » Moïse leur répondit : « Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi mettez-vous le Seigneur à l’épreuve ? »
03 Là, le peuple souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? »
04 Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! »
05 Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va !
06 Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël.
07 Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle), parce que les fils d’Israël avaient cherché querelle au Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis à l’épreuve, en disant : « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? »
08 Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim.
09 Moïse dit alors à Josué : « Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. »
10 Josué fit ce que Moïse avait dit : il mena le combat contre les Amalécites. Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline.
11 Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort.
12 Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil.
13 Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée.
14 Alors le Seigneur dit à Moïse : « Écris cela dans le Livre pour en faire mémoire et déclare à Josué que j’effacerai complètement le souvenir d’Amalec de dessous les cieux ! »
15 Moïse bâtit un autel et l’appela : « Le-Seigneur-est-mon-étendard. »
16 Et il dit : « Puisqu’une main s’est levée contre le trône du Seigneur, le Seigneur est en guerre contre Amalec, de génération en génération. »

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