Homélie du 14 avril 2020 — Mardi de Pâques

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Mardi dans l’Octave de Pâques

 

 

Homélie du Père Jean Delvolvé

[button link= »#lecture » class= »abcd »] Évangile[/button]
Ces jours-ci nous avons l’occasion de célébrer de nombreuses obsèques dans des conditions difficiles pour les familles. Peu de personnes peuvent assister à la célébration qui se passe la plupart du temps directement au cimetière. En plus de la peine du deuil s’ajoute la peine d’avoir le sentiment de n’avoir pas pu dire au revoir à l’être qui nous est cher.
Et nous pleurons.
Ces larmes sont celles de Marie-Madeleine au matin de la résurrection. Après avoir assisté à la mort ignominieuse du Fils de Dieu sur la Croix, s’ajoute la peine de ne pas pouvoir l’ensevelir au matin de Pâques, le corps de Jésus a disparu !
C’est alors que le Christ vient à sa rencontre, « Marie » lui dit-il « Rabbouni » lui répond-elle. Jésus ressuscité vient à la rencontre de son cœur qui est dans la peine pour lui donner la paix et la consolation.
Dans l’Évangile, de nombreux passages nous montrent les larmes du Christ. Jésus a pleuré devant la mort de son ami Lazare, il a pleuré aux portes de Jérusalem avant sa passion… Jésus est venu partager notre condition humaine au plus haut point, dans la souffrance du deuil, dans la souffrance des épreuves que les hommes et les femmes traversent.
Mais Jésus est ressuscité et nous savons désormais que face à nos peines nous ne sommes pas seuls ! Il vient à notre rencontre comme au matin de Pâques pour nous donner sa consolation, pour nous donner sa paix.
Je me souviens du témoignage d’un jeune homme lors des obsèques de sa grand-mère. Lui qui n’allait que rarement dans les églises, a fait l’expérience de cette paix du Christ ressuscité par la prière toute simple des « je vous salue Marie » que leur faisait réciter le prêtre alors que la célébration avait du retard. Cette paix, cette consolation, c’est à chacun de nous que le Seigneur veut la donner en ce temps pascal, alors que nous sommes encore confinés.
Nous pouvons déposer toutes nos peines aux pieds du Christ dans un moment de silence et de recueillement ce matin. Nous pouvons dire des « je vous salue Marie » (Marie qui nous conduit à son Fils), et nous laisser appeler par notre nom par Jésus. Le Seigneur est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Amen.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (20, 11-18)

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En ce temps-là,
Marie Madeleine se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

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