La trinité que nous fêtons aujourd’hui est la désignation de Dieu en trois personnes (Père, Fils et Saint-Esprit) qui interagissent ensemble tout en ne faisant qu’un.

Chacun ayant sa spécificité et son autonomie. Chacun étant l’égal de l’autre. Comme le montre fort bien, la célébrissime icône de Roublev.

Le rôle essentiel de l’Esprit Saint

Si on voit bien le père et le fils, le rôle de l’Esprit saint est plus difficile à percevoir.

Pourtant, il a un rôle essentiel.

Si je peux prendre une image, c’est comme l’amour dans un couple.

Il a un côté invisible, mais son rôle est prépondérant; pour le bien être du couple d’abord et donc de chacun de ses membres.

Mais cela rejaillit aussi sur l’entourage, le bien de la famille, du voisinage, de la paroisse, de la société…

Nous avons la chance avec Véronique de faire partie des Équipes de Notre-Dame, mouvement de spiritualité conjugale, depuis plus de 30 ans.

D’ailleurs, nous avons été responsables de secteur de Pontoise au milieu des années 1990.

Je revois avec émotion ces images de centaines de couples qui prient, échangent et marchent main dans la main pendant les journées régionales.

C’est une vision du paradis.

Les couples ont la volonté de faire durer leur couple. Ils mettent toute leur chance de côté.

Ils se posent souvent la question : qu’est-ce qui est bon pour notre couple ?

Pour cela, ils se mettent sous la lumière de l’Esprit Saint pour qu’ils éclairent leur parole, leur écoute, et leurs actions.

Attention : ils ne sont pas exempts de problème. C’est vrai qu’en France, on aime bien pointer ce qui va mal.

Leur vie « n’est pas toujours un long fleuve tranquille ». Ils se posent aussi la question « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu » pour reprendre un autre titre de film.

Cette comparaison entre mariage et Esprit Saint a aussi ses limites.

Mais allons plus loin sur notre réflexion sur l’Esprit Saint.  Ce troisième membre de la trinité a deux facettes différentes :

• Un vent qui fait gonfler les voiles
• Une petite flamme fragile

Un vent pour gonfler les voiles

Commençons par le vent qui gonfle les voiles.

Nous sommes douze à préparer les parents pour le baptême de leur petit enfant. CPB pour les intimes.

On leur pose souvent la question :

• pourquoi demandez-vous le baptême de votre enfant ?

La réponse est très souvent pour devenir enfant de Dieu ou pour que l’enfant suive des valeurs chrétiennes.

C’est un bon début, me direz-vous, mais l’on essaye de leur montrer que c’est plus vaste que cela. Et le credo peut nous aider en cela.

Rappelez-vous, on le dit chaque semaine

Je crois en l’Esprit-Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle !

Comme je le faisais remarquer à mon Équipe Notre-Dame, qui me posait la question sur le rôle de l’Esprit Saint, ce passage du credo me donne la chair de poule quand on réfléchit à tout ce que peut faire l’Esprit Saint.

Comme disent les jeunes : Waouh ! C’est le Tchin Tchin du ciel comme me disait mon copain Bertrand dans notre Équipe Notre-Dame.

C’est le rôle des préparations au baptême de lever le voile sur ce sacrement que va recevoir leur enfant pour montrer que c’est la porte d’entrée du paradis.

La petite flamme intérieure

Vous avez compris, ce n’est pas tonitruant, c’est plus personnel, presque confidentiel, intime. Je vais vous raconter mon histoire.

Au début des années 90, un membre de mon Équipe Notre-Dame, Bruno, me dit qu’il y a messe tous les mercredis à la Défense, où on travaillait tous les deux.

Mais je n’étais pas prêt à cette époque à aller en semaine à la messe.

Quand j’ai accepté en 1999 avec l’accord de mon épouse de me mettre en marche au diaconat suite à l’appel de Pierre BONNET, chancelier du diocèse, j’ai senti que l’Esprit Saint voulait me guider.

Je travaillais à l’époque chez SFR à la Défense. Un collègue dans ma société, qui avait compris que j’étais chrétien, m’avait envoyé un mail mensuel qui s’appelait « Dessine moi une espérance  » qui provenait du RELAIS JEAN 23.

C’est justement ce lieu de culte dont Bruno m’avait parlé.

J’avais une équipe professionnelle qui était répartie aux deux extrémités de la Défense.

Je parcourais la Défense pour voir mes équipes. Un jour, un homme me demande où se trouvait telle tour.

C’était un grand classique sur la dalle de la Défense. On ne trouvait jamais sa tour.

Je lui ai dit, et bien écoutez, il y a un plan, on va regarder ensemble.

Le relais Jean 23

Sur le plan, je ne lis que RELAIS JEAN 23. Je n’arrive pas à trouver sa tour, mais j’avais trouvé le RELAIS JEAN 23. J’y suis retourné plus tard.

Il m’a fallu m’ y reprendre à plusieurs fois pour trouver ce lieu de culte qui était en fait une salle de prière souterraine cachée sous la dalle de la Défense.

Elle avait été mise à disposition par le diocèse de Nanterre pour les chrétiens de la DÉFENSE qui souhaitaient avoir l’eucharistie en semaine.

Mais tellement caché, que la question que l’on vous posait, quand vous arriviez, était :

• « Tu as mis combien de temps pour nous trouver ? »

En ce lieu, j’ai trouvé une communauté dynamique, qui allait déboucher sur la construction de Notre Dame de Pentecôte à la Défense.

Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste et qu’on aide au démarrage d’une nouvelle église.

Un lieu d’apprentissage

Il y avait des enseignements fortifiants : par les conférences ou les homélies du Père Jacques TURCK.

Il y avait des équipes qui réfléchissaient au thème « comment être chrétien dans son milieu professionnel ».

C’est un défi. Il faut un juste milieu entre être visible et donc connu, mais sans prosélytisme. Pour un futur diacre, c’est bien, non ?

Ce fut aussi l’opportunité d’apprendre à lire en public pour ne plus avoir les jambes qui flageolent.

J’ai l’intime conviction que l’Esprit Saint m’avait poussé dans ce lieu qui était important pour que je muscle mon jeu en vue du diaconat.

Et, c’était au combien nécessaire !

Pour terminer, j’aimerais délivrer deux messages

• On peut recevoir l’Esprit Saint à tout âge. Je suis touché de voir de nombreuses personnes venir à la communion avec les bras croisés sur les épaules.

Nous vous attendons pour vous aider à recevoir le baptême et la confirmation.

Dans le Sud, j’ai vu une grand-mère se faire baptiser et confirmer. Son visage était rayonnant. Elle avait revêtu le christ.

• Je formule un vœu. Que vous dites un waouh intérieur quand vous récitez le Credo, sur le passage sur l’Esprit Saint.

Je dis bien intérieur, sinon le curé va me tirer les oreilles à la sortie de la messe.

Jean-Claude  – Diacre Permanent.

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