Homélie de la Nativité de Jean-Baptiste

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Pour simplifier, on pourrait dire l’évangile que nous venons d’écouter aujourd’hui est le dernier acte d’une pièce qui en compte 3.

Acte premier : L’ange annonce à Zacharie qu’il va avoir un fils

Acte second : Marie vient rendre visite à Élisabeth, scène connue sur la visitation

Acte Troisième : Zacharie est fou de joie et adresse une grande bénédiction

Cette pièce tout à l’honneur des femmes comme au moment de la mort et de la résurrection du Christ. Les hommes Zacharie / Joseph sont les grands muets.

 

Regardons chacun de ces trois actes :

 

Acte premier, Au temps d’Hérode, nous apprenons qu’un couple âgé Zacharie et Élisabeth vivant à Hébron n’ont pas d’enfant au temps du roi Hérode. C’est un couple pieux et qui conforment leur vie et leur conduite aux prescription de Dieu, mais ils n’ont pas d’enfant malgré leur supplication.

Zacharie est prêtre, sacrificateur, et sert au temple. Il est tiré au sort pour le service de l’encens sur l’autel d’Or dans le sanctuaire pendant que le reste du peuple est dehors. C’est le service est un privilège. On est tiré au sort et on est autorisé qu’une seule fois dans une vie.

ET l’ange Gabriel lui apparaît et lui dit«13  Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.

14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, »

15 et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère

Mais au lieu de se réjouir, Zacharie reste incrédule  18 Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. » Il est incrédulepourtant il n’a pourtant aucune raison de douter C’est la chance de sa vie, il est dans le sanctuaire, il s’occupe de l’offrande de l’encens le service le plus prestigieux, un service unique dans une vie. Et Zacharie demande encore un signe supplémentaire.

Lui l’homme pieux, prêtre, connaissant la Thora, Il oublie le cas similaire de Sarahet Abraham.

Mais Dieu donne une fraternelle correction, à Zacharie. Il devient muet et du coup ne pourra pas donner la bénédiction ordinaire à la sortie.

 

Acte deux : Élisabeth est tombée enceinte conformément à la prédiction de l’ange. Sa cousine Marie vient l’aider quand elle apprend que sa cousine, Élisabeth, a conçu un enfant. Les paroles d’Élisabeth sont de toute beauté :

41 quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, 42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. » Ce sont les première phrases du je vous salue marie 43 Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? 44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. 45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Conformément à l’annonce de l’ange Gabriel à Zacharie dans le temple :15 et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; Élisabeth est dans la joie et est rempli de l’esprit saint.

 

Acte trois : La promesse de réalise. Élisabeth accoucha et conformément aux lois juive l’enfant fut présenté au 8èmejour pour la circoncision selon la loi de Moise. C’est à ce moment que l’on nomme l’enfant. Élisabeth donne le nom de Jean (Dieu a fait grâce) à l’enfant, sachant qu’a une personne dans sa parenté porte son nom. Zacharie le confirme en écrivant sur Tablette. Et du coup sa langue se délia et proclama ce très beau Cantique de Zacharie que tous les consacrés de l’église chantent tous les matins« 68 « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple.69 Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, » 70 comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens :  puis plus loin      76 Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins C’est de son fils Jean le Baptiste dont Zacharie parle.

 

Ce texte m’inspire plusieurs questions ?

  1. Ce long temps de silence fut bénéfique à Zacharie. Savons-nous aussi faire silence pour entendre la parole de Dieu et la méditer et l’intérioriser. Faisons-nous silence quand on prie ? « Parle Seigneur, ton Serviteur t’écoute »
  2. 66 En effet, la main du Seigneur était avec lui. Avons-nous eu la chance de rencontrer une personne doit la main de dieu était sur lui ? Personnellement je pense à Jean-Paul II quand j’ai lu sa biographie ?
  3. Élisabeth donne le nom de Jean. Son mari lui a-t-il écrit ? Ce serait un beau dialogue familial ! Ou Le Seigneur lui a-t-il révélé aussi ? L’a-t-il mis au cœur de cette sainte femme ?
  4. 43 Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? La Vierge est-elle venue à votre rencontre ? Dans vos prières à la vierge Marie, n’est-elle pas venu à votre rencontre pour les exhausser ? Avons-nous eu ce verset qui est venu à notre bouche ?
  5. Quelle sont mon excuse pour dire Non au Seigneur : trouvons-nous des excuses ? Abraham était trop vieux, Moise bégayait, David trop petit, Jérémie trop jeune, Pierre peu instruit, Saul haïssait les chrétiens
  6. Ayons une pensée pour tous les couples qui n’ont pas d’enfant et dont pour certain c’est une blessure énorme.

Permettez-moi de raconter mon histoire personnelle. Ma mère s’est mariée tardivement et étaient âgées. Mes parents n’arrivaient pas à avoir d’enfant. Ma mère s’en est remis à Marie et à Jean, Jean parce que les ainés dans ma famille s’appelle Jean. En disant que celui qui gagnerait, si tant est qu’il y ait une compétition au ciel, il portera son prénom. Elle fit un deuxième vœu : que si son enfant voulait devenir religieux, religieuse, prêtre, elle ne s’y opposerait pas. Est-ce parce que ma mère a été invité par une sœur de la charité à Nevers à poser sa bague sur la chasse de Bernadette. Elle tomba enceinte. Le gynécologue au moment de l’accouchement a dit à ma mère : c’est un miracle. Quand 35 ans plus tard, malgré l’ordre de l’église de ne rien dire, je lui annonçait que l’église me demandait si je voulais être diacre. Elle a souri se rappelant sa promesse. J’avoue modestement que la phrase de l’évangile d’aujourd’hui ne me laisse pas insensible 66  la main du Seigneur était avec lui.

BONNE FETE AU JEAN !

 

Jean-Claude, diacre

 

 

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