Célébration de la Sim’ha Torah
Le vendredi 25 Octobre, nos frères Juifs célébraient la Sim’ha Torah : « La joie de la Torah ».
Aussi cette célébration joyeuse marque-t-elle la fin du cycle annuel de lecture de la Torah dans les synagogues, et son recommencement.
Observance de Sim’hat Torah
Les festivités commencent par l’office du soir. Tous les rouleaux de la Torah de la synagogue sont retirés de l’ arche et transportés autour du pupitre.
Alors que Shavouot souligne le poids de la responsabilité de recevoir la Torah, Sim’hat Torah met en lumière la joie de son étude.
Poursuivre son apprentissage et apprendre à aimer la Torah.
Contrairement à Shavouot, qui célèbre la réception de la Torah, Sim’hat Torah met l’accent sur l’engagement de la communauté à poursuivre son apprentissage et son amour pour son étude approfondie.
En effet, par cette fête s’ achève le cycle annuel de la lecture de la Torah et tout de suite après, on recommence à la lire depuis le début.
Ceci nous montre :
Qu’ il n’ y a pas de fin à cette lecture puisque la Parole de Dieu doit être lue et étudiée constamment, car donnée par Dieu, elle est éternelle.
C’est pourquoi cette fête incarne l’enseignement rabbinique selon lequel :
- Cette étude est une sorte voyage continu qui dure tout au long de la vie de l’ Homme.
De plus, elle « dit » au croyant que la poursuite de cette étude, qui demande un immense effort est :
- Une invitation à se lier, à devenir toujours plus un intime de Dieu.
Aussi, dans le but de les impliquer par la joie à l’ étude de la Torah, les enfants sont au cœur de cette célébration.
Par l’étude de la Torah, être associé à Dieu dans l’œuvre de la Création.
Le croyant, par cette étude ininterrompue qui demande effort et initiative personnelle peut devenir :
« Celui qui œuvre avec Dieu pour la Création car cet « apprentissage » lui permet d’ atteindre un niveau spirituel de plus en plus élevé dans l’ accomplissement de sa tâche et du but de celle-ci en ce monde.
Le sens de cette fête nous permet, à nous Chrétiens de comprendre toute l ’importance de ce que représente la nouvelle année liturgique qui commence dimanche.
A quoi sert l’ année liturgique
Elle reprend les événements principaux de la vie du Christ :
- Sa naissance (Noël) sa mort et sa résurrection (Pâques), le don de l’Esprit (Pentecôte).
Mais elle invite également les Chrétiens à accueillir Dieu dans leur vie et à rester tendus vers la venue du Royaume.
De plus, elle déploie sur une année, ce que nous affirmons à chaque messe :
« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire .»
Renouveler l’ écoute de la Parole de Dieu
Depuis le concile Vatican II, nous avons un cycle de trois années liturgiques : l’ année A- B et C.
Cette lecture de la Parole de Dieu comprend le dimanche :
- Un texte de l’ Ancien Testament qui a un lien avec l’ évangile et qui est suivi d’ un psaume qui lui répond.
- Une seconde lecture tirée du Nouveau Testament (St Paul ..).
- Vient ensuite l’ Évangile qui est suivi d’une homélie.
Pourquoi ? Parce que l’ Église souhaite que les chrétiens entendent le plus grand nombre possible de passage de la Parole de Dieu et en vivent.
- Car la foi nait de cette écoute destinée à transformer notre être.
C’ est pourquoi nous écoutons :
- Durant l’ année A l’ Évangile selon saint Matthieu.
- Puis au cours de l’année B, celui selon saint Marc
- Et enfin durant l’année C celui de Saint Luc.
Et celui selon saint Jean ? Nous l’ écoutons pendant le temps pascal ainsi que durant l’année B car l’évangile selon saint Marc est plus court.
L’ Esprit Saint explique et rend vivantes et actives les Écritures
L’ Esprit Saint, qui a inspiré les Écritures, est aussi Celui qui les explique et les rend éternellement vivantes et actives.
D’ inspirées, il les rend inspirantes.
D’ ailleurs, méditons ce que nous dit le concile Vatican II à ce sujet :
« Les Saintes Écritures, inspirées par Dieu et rédigées une fois pour toutes par écrit, communiquent immuablement la Parole de Dieu lui-même et font résonner dans les paroles des prophètes et des apôtres la voix de l’ Esprit Saint » (n. 21).
En effet, l’ Esprit Saint poursuit dans l’ Église l’action de Jésus Ressuscité qui, après Pâques,« ouvrit l’intelligence des disciples à la compréhension des Écritures» (cf. Lc 24, 45).
Il peut arriver qu’ un passage de l’ Écriture, que nous avons lu tant de fois sans émotion particulière, nous le lisions un jour dans un climat de foi et de prière.
Alors ce texte devient lumineux :
- Il nous parle,
- Il éclaire un problème que nous vivons,
- Il rend claire la volonté de Dieu pour nous dans une certaine situation.
A quoi ce changement est-il dû, sinon à une illumination de l’ Esprit Saint ?
Les Écriture, sous l’action de l’Esprit, deviennent lumineuses; et dans ces cas, nous touchons du doigt combien l’ affirmation de la Lettre aux Hébreux est vraie :
« Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’ une épée à deux tranchants; […] elle juge des intentions et des pensées du cœur » (4, 12).
Pour conclure
Comme nos frères Juifs, que la nouvelle année liturgique soit pour chacun de nous :
- L’ occasion de devenir toujours plus un intime de Dieu.
Mais aussi que Sa Parole éternelle nous aide à comprendre que :
- Nous sommes destinés à être avec Lui et dès maintenant, co-créateur du Royaume qu’ il désire depuis toujours.
Georgette
Sources : Judaïsme en mouvement – Église catholique en France, l’ année liturgique – Concile Vatican II, Dei Verbum
Illustrations : Wikimédia Commons, Procession de Sim’hat Torah : image issue de la collection The Commons du site Flickr (Yeshiva University Museum – Domaine Public –
Évangéliaire Catholique : Wikimédia Commons – 4.O International Auteur Spasblag, libre de partager.
Image mise en avant : Pixabay Licence – Pas d’ attribution requise.