A chaque Eucharistie se joue le salut du monde (3eme partie – L’ offertoire )

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La liturgie eucharistique est le troisième temps fort de la messe. Elle fait  suite :

  •  à l’ écoute de la Parole qui, « redresse notre propre parole ». *
  •  La confession de notre foi, quant à elle, fait de nous un seul corps car, ne l’ oublions pas : « nous ne sommes pas là uniquement pour nous ». *

En effet, nous le sommes pour « la multitude » puisque le Christ, au moment de sa Passion, fit cette prière :

  • « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).

La préparation des dons

Après la Prière Universelle, le célébrant prépare la Table de l’ Eucharistie, mot signifiant « rendre grâce ».

Au cours des célébrations festives, des fidèles apportent le pain et le vin en procession.

C’ est une manière de nous rappeler que ces deux espèces sont des « cadeaux » de Dieu.

Nous les Lui présentons afin : « qu’  Il achève sa création en la purifiant de tout ce qui n’ est pas Lui ». *

Le prêtre, en semaine ou lors d’une messe toute simple, prépare seul la table eucharistique en déposant sur l’ autel le pain et le vin.

Peu importe la manière dont les deux espèces sont mises sur la table eucharistique. Le plus important à retenir est que :

  • par ce que nous célébrons ici :  Le Christ nous apprend à manger, à partager le pain de nos vies … ». *

Mais aussi que : Nous nous préparons à nous recevoir mutuellement comme un don dans l’ offrande qu’ il fait de lui-même ». *

Pourquoi du pain et du vin

 

En mémoire de la sortie d’ Égypte, Jésus, comme tous les juifs, célébrait la fête la Pâque = Pessa’h.

Ainsi, le repas de Pessa’ h est un repas de fête.  Il évoque également ce passage du livre de la Genèse :

  • « C’ est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain » (Gn 3, 19).

En outre ce pain offert nous redit que :

  • « la parole de Dieu est la seule « nourriture » qui nourrit véritablement l’ âme pour la vie éternelle » (Jn 6, 56).

Il nous rappelle aussi que l’ Homme demande à Dieu, avec confiance, son « pain quotidien ».

En outre, il nous renvoie à l’ image de la manne. Venue du ciel, elle nourrissait chaque jour le peuple au désert (Ex 16).

Le pain du combat

Pessah en hébreu signifie : « sauter au dessus, passer au dessus ».

De plus, le mot pain (lehem) à la même racine que le mot combat (laham).

Aussi, ce pain que nous présentons est-il également : l’ image de tous nos combats pour vaincre le mal. *

Le vin de la joie

Quant au vin, il est du côté de la joie, de l’abondance, de la noce. Il célèbre la joie d’ être ensemble.

Ce fruit de la vigne, comme le pain, vient de la terre.

C’ est pourquoi, dans le sanctuaire du temple de Jérusalem, les prêtres disposaient des pains sur une table en or en signe et mémoire  de « l’ alliance éternelle » entre Dieu et son peuple.

Le vin, quant à lui,  était répandu sur l’ autel (libation).

Le pain et le vin, un rappel de la passion du Christ

Lors de ce repas pascal Jésus sait que :

  • « l’ heure est venue pour lui de passer de ce monde à son Père » (Jn 13, 1).

C’est pourquoi, avant d’ instituer l’ Eucharistie, il lave les pieds de ses disciples. Ce geste témoigne donc d’ une communion profonde avec eux.

De plus, il annonce le dépouillement ultime de la Croix. Il est donc la marque du plus grand Amour.

Dès les temps apostoliques les communautés chrétiennes considèrent que :

  • le pain et le vin représentent Jésus et Son sacrifice.

C’ est d’ ailleurs ce que rappelle saint  Paul :

  • « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’ est-elle pas communion au sang du Christ 
  • – Le pain que nous rompons, n’ est-il pas communion au corps du Christ ? » (1 Co 10, 16).

En effet, à l’ image du pain eucharistique, formé de nombreux grains de blé pétris ensemble ainsi que du vin qui est tiré de nombreuses grappes, ces deux espèces représentent :

  •  le sacrifice et l’ offrande du Christ qui, dans la souffrance, dans le sang et les larmes se donna pour sauver l’ humanité.

Car, à l’ image du Christ, les grains pour devenir du pain, doivent être battus, moulus. Il en est de même pour le vin puisque pour l’obtenir, il faut  presser les grappes et les fouler.

Une invitation à l’ union des cœurs et des esprits

Au moment de l’ offertoire, les fidèles sont invités :

  • « à s’ unir dans une étroite unité de cœur et d’esprit ».*

car le Christ nous invite :

  • « à offrir nos vies afin qu’ elles soient transformées pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». *

En outre :

  •  « Dans le pain et le vin offert, la supplication des uns devient la supplication des autres, les peines et les joies des uns deviennent les peines et les joies des autres. Tout peut être élevé, tourné vers Dieu, tout ».*

Georgette

Sources : * Citations du livre d’Anne Lécu (Ceci est mon corps) – La Toile Scoute

Illustrations – Images Kévin L. – Jean-Lucien G. 

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