En ce jour ou l’ Église fête le baptême du Christ revivons notre propre baptême

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Au lendemain de la fête de l’ Épiphanie, l’  Église célèbre le baptême de Jésus.  Ces deux événements clôturent le temps de Noël.

Comme l Épiphanie, cette fête est une théophanie.

Qu’ est ce qu’ une théophanie ?

Du grec théos (Dieu) et phainô  (rendre visible – montrer –  révéler), la théophanie est une manifestation divine.

Dieu se fait reconnaître aux hommes dans des signes extérieurs, des manifestations sensibles, des phénomènes cosmiques qui ont un caractère symbolique.

Quelles sont les théophanies citées dans la bible ?

 Dans l’ Ancien Testament le « Buisson ardent » (Ex 3, 2-5) ainsi que la « colonne de nuée » et la « colonne de feu » (Ex 13, 21-22) en sont des exemples.

Dans le Nouveau Testament le second mystère lumineux du ministère public du Christ : « Les Noces de Cana » appartient aussi à cette catégorie.

En effet, il s’ agit d’ une  théophanie discrète qui se produit dans la vie d’ une communauté humaine.

D’ autre part, entrent également dans la catégorie des théophanies :

  • « La Transfiguration de Jésus » en présence des trois apôtres (Mt 17, 1-9).
  • ainsi que différentes manifestations liées à la Résurrection.

Le témoignage de Jean le Baptiste

 Dans l’ évangile que la liturgie nous invite à lire aujourd’ hui (Jn 1, 29-34), Jean le Baptiste rend témoignage d’ une théophanie :

« J’ ai vu l’ Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui » (Jn 1, 32).

Le baptême, une reconnaissance filiale

Le baptême du Christ nous invite à réfléchir sur ce que nous apprend vraiment cette théophanie.

En effet, celle-ci est une reconnaissance de son titre de Fils de Dieu. Toutefois, elle célèbre également son investiture en tant que « Serviteur » comme l’ annonça Isaïe :

« Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ ai fait reposer sur lui mon esprit … » (Is 42, 1)

Pour conclure 

Au IVe siècle, saint Ambroise, dans son Traité des Mystères, souligne combien la nuée de l’ Ancien Testament annonce le baptême chrétien :

« Saint Paul nous enseigne que nos ancêtres ont tous été sous la protection de la colonne de nuée, qu’ils ont tous passé la mer Rouge et que tous, en Moïse, ont été baptisés dans la nuée et dans la mer ».

De ce baptême du Christ, les Pères de l’ Église en soulignent les deux points importants :

  • D’ une part, Jésus, en plongeant avec humilité dans les eaux du Jourdain, revêt symboliquement le péché de toute l’humanité.
  • D’autre part, il la délivre de la mort que celui-ci entraine.

Aussi, en ce jour, cette fête nous rappelle-t-elle que, par notre propre baptême, nous devenons des êtres nouveaux en Christ.

C’ est d’ ailleurs ce que nous rappelle saint Paul :

« Ce qui compte, ce n’ est pas d’être circoncis ou incirconcis, c’ est d’ être une création nouvelle » (Ga 6, 15).

Puisque notre baptême nous dit que nous sommes les enfants bien-aimés du Père, nous devons nous rappeler que Dieu nous voulut, dès les commencements, saints et immaculés en sa présence.

Aussi ne cesse-t-il de nous appeler à laisser se déployer en nous le véritable esprit d’enfance.

Celui-ci n’ est rien d’autre que le plein épanouissement de la vie vers lequel on chemine.

Alors, en ce jour de fête, nous pouvons lire et méditer cette prière de Sainte  Gertrude d’Helfta (1256-1301)

Georgette

Sources : Aleteia : La Bible et ses symboles – Église catholique en France – Liturgie et sacrements : Frère François Cassingena-Trévedy, moine de l’Abbaye de Ligugé,

Illustrations : Pixabay License (pas d’attribution requise) – Photo mise en avant : Jean-Lucien G.

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