« Je crois ! »

Dans la nuit, dans l’obscurité de nos églises, illuminés par la lumière fragile de nos cierges, et du feu pascal, ces deux mots « je crois » vont résonner trois fois. Ils seront prononcés pour la première fois par James, Stéphane, Maëva, Vanessa, Léa, Téha et Léa, juste avant qu’ils ne reçoivent le baptême. Ils seront proclamés par chacun d’entre nous en mémoire de ce jour où, nous aussi, nous avons été plongés dans la mort et la résurrection du Christ.

Abasourdis par les différentes crises que nous venons de vivre dans notre Eglise, dans notre monde, et de nouveau sur notre continent européen, nous nous posons peut-être cette question : est-il encore possible de croire aujourd’hui ? Est-ce que ce n’est pas une folie ?

Déjà Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens nous affirmait : « Nous, nous prêchons un Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » (1 Co 1, 23-25).

Les nouveaux baptisés viennent nous réveiller. Ils viennent nous sortir de nos engourdissements. Ils viennent nous rappeler la beauté de la foi en Jésus-Christ, qui rejoint chaque personne sur sa Croix, qui n’abandonne personne au bord de la route, ni dans la mort, mais qui vient illuminer chacune de nos vies, recréer une communion avec Lui et entre nous, vivants et morts.

La foi dit oui en dépit de tout ce qui nous pousse à dire non. Elle est un combat, à l’image de celle de Mère Teresa, qui doutait de l’existence de Dieu mais avançait fidèlement dans sa vie religieuse et son service des plus pauvres. Que cette fête de Pâques fasse toujours grandir en nous la foi !

Alexandre de BUCY +