Projet de révision de la loi de bioéthique — seconde lecture à l’Assemblée nationale

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Lundi 27 juillet débutait l’examen en deuxième lecture du projet de révision de la loi de bioéthique.

À cette occasion, dans son entretien avec le journal la Croix, le père Bruno Saintôt, directeur du centre d’éthique biomédicale du Centre Sèvres, estimait que le contenu de cette loi ne peut se résumer au résultat d’un équilibre entre jeux de pouvoirs et d’intérêts. Le bien et le juste ne doivent pas en dépendre.

Il faut dit-il, les passer au crible de la raison critique car parmi les projets de révision figurent : la PMA pour les femmes seules et couples de femmes, le don d’ovocytes au sein d’un couple de femmes, le dépistage chromosomique des embryons…

Des références éthiques sacrées

Dans une société où les grands repères de ce qui fait l’humanité de l’Homme sont en perpétuels changements, où il n’y a plus d’interdits fondamentaux mais des repères toujours mouvants, l’usage du terme «éthique de l’équilibre» doit être celui des références morales irrévocables, sacrées.

Les valeurs et principes intangibles et à prétention universelle, comme la dignité, la liberté, l’égalité, la fraternité, sont forcément généraux.

Préciser les enjeux des techniques biomédicales

L’enjeu de la bioéthique est bien de les traduire dans le domaine particulier de l’usage des techniques biomédicales. Le défi du questionnement bioéthique n’est pas simplement de les appliquer mais de les préciser.

Une prise de conscience collective

Le principe de révision de la loi devrait être de nous faire prendre collectivement conscience des avancées des techniques et de leurs incidences sur la manière de vivre ensemble dans un monde fragile et menacé. Il ne doit pas être dicté par les forces de revendication de quelques groupes, sinon nous passerons à côté de l’enjeu collectif de cette révision.

Or, il reste focalisé sur des sujets qui apparaissent comme de nouvelles conquêtes de libertés, au risque de faire perdre le sens de l’aventure commune de l’humanité.

Une ouverture houleuse

L’ouverture des débats s’est avérée houleuse, les sujets de discorde ne manquant pas. C’est bien sur la forme que l’accent doit être mis.

Dans sa tribune du 20 Juillet, Mgr Pierre d’Ornellas, président du Groupe bioéthique de la CEF,  alertait sur la volonté d’adoption en urgence d’une loi injuste et inégalitaire.(pour la lire, clic sur  : http://www.catholique95.fr/aimer-et-servir/la-sante/1962-la-bioethique-du-monde-d-apres).

L’équipe du site internet

Sources : Journal La Croix – Propos recueilli par Loup Besmond de Senneville (le 27-07-2020 à 9 H 52 – Modifié le 27-07-2020 à 11 h 01 et Journal La Croix du 28-07-2020 (Hippolyte Radisson).

Illustration : Wikimédia Commons – Licence CCO (Domaine Public)

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