Le frère Bernard Jouanno, religieux assomptionniste, est décédé le 16 avril, victime de l’épidémie de Covid-19. Ancien rédacteur en chef à Pèlerin puis grand reporter au service Religions de « La Croix », il aimait transmettre ce qu’il avait appris tout au long de son parcours dans le groupe Bayard, propriété des Augustins de l’Assomption, congrégation dans laquelle il avait prononcé ses vœux perpétuels le 26 mai 1973 . Issu d’un milieu modeste, après avoir accompli une partie de sa scolarité chez les assomptionnistes, il avait obtenu un diplôme en lettres modernes et était titulaire d’une licence en théologie obtenue à la « Catho » de Paris.
D’un naturel réservé, il avait le sens des mots et de l’écrit et celui du public auquel il s’adressait : d’abord les enfants et les adolescents, notamment à Record et Promesses puis à Pèlerin. Profondément marqué par le concile Vatican II, il avait le goût de l’autre et le souci d’une Église au plus près des pauvres et des humbles. Sa vocation comme son métier, Bernard Jouanno les aura vécus comme un transmetteur, volontiers relais des initiatives qui donnent à espérer.
C’est en qualité de grand reporter qu’il passera les six dernières années de sa vie journalistique (2001-2007) au service Religions de La Croix. Profondément attaché à l’Afrique, il fut coopérant au Cameroun entre 1968 et 1970. Il avait choisi de vivre sa « retraite » au Togo, afin de participer à la fondation d’une communauté à Sokodé.
Victime d’un grave accident de santé, il fut obligé de rentrer précipitamment en France, d’abord à Lyon, puis à Paris et enfin à Albertville dans l’Ehpad des assomptionnistes où il séjournait depuis trois ans. Fidèle presque jusqu’au bout à la lecture de la presse, il s’y est éteint quelques jours avant son 76e anniversaire.
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Source : Bruno Bouvet – La Croix du 17-04-2020.
