Volet de la résurrection du Christ, Retable d’Issenheim, Matthias Grünewald, entre 1512 et 1516, tempera et huile sur bois de tilleul, Musée Unterlinden, Colmar.

Message du Père Claude

Christ est ressuscité ! Jésus est vivant !

J’ai beaucoup pensé en ces jours de la semaine sainte à ce qui s’est joué il y a deux mille ans et qui nous est contemporain. « Jésus est en agonie jusqu’à la fin du monde, il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. » écrivait Pascal dans son mémorial. Sa chair continue à être meurtrie en toutes les souffrances de nos frères. Si cela est vrai de la souffrance, de la passion de Jésus, c’est aussi vrai de Jésus ressuscité. Il est vivant réellement vivant, pas seulement hier mais aujourd’hui. Il s’est relevé, il s’est réveillé, les femmes de l’évangile en ont témoigné les premières, les apôtres ont pris le relais, l’Eglise a suivi jusqu’à nous. Sa vie se poursuit aujourd’hui dans ses frères, dans son corps. Je participe à sa résurrection par ma vie de baptisé, quand je m’unis à lui dans l’Eucharistie et mes gestes d’amour au quotidien. Et cela relativise les questions qui me viennent, les « pourquoi, comment, quand ». Jésus, vivant auprès de son Père, mais avec nous jusqu’à la fin du monde, comme nous le transmet St Matthieu dans la dernière phrase de son Evangile : « Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde.» C’est cette joie, cet enthousiasme qui habite mon cœur en ce jour de Pâques. Que cette joie fasse battre le vôtre. Jésus est ressuscité. Il est mon compagnon de route. Il est mon frère. Il me fait vivre, mais vous de même.

Résurrection

La tombe, ouverte ce matin… !
Des femmes épanchent leur chagrin… !
Elles avaient bien vu la souffrance,
C’est bien fini leur espérance.
Leur « Jésus » c’est la déception.
Pas question de résurrection.
Or, en route, marchent un homme,
des disciples au regard tout morne.
Il leur parle, réchauffe leur cœur,
leur fait retrouver leur ardeur,
leur fait signe quand ils sont à table,
que la vie d’amour véritable
a été donné jusqu’au bout.
Mais qu’au fond, non, ce n’est pas tout,
il leur faut retrouver leur groupe,
courir joyeux vers cette troupe,
leur annoncer tout cet élan,
qu’ils ont retrouvé à l’instant
dans ce signe du partage
qu’il nous a laissé en gage.
Jésus est vivant aujourd’hui,
fête qui nous réunit
pour témoigner à notre frère
de l’amour vivant sur la terre.
Ce matin de résurrection,
c’est l’allégresse pour de bon.
Et c’est bien la fraction du pain
qui te fait vivre, ami chrétien.

Message du Père Damien

La proclamation liturgique de la joie pascale ouvre l’office de la nuit de Pâques. On allume le feu nouveau puis le cierge pascal et les cierges des fidèles. L’assemblée entre dans l’église, une voix proclame l’ouverture de la fête.
On entend alors des choses surprenantes, en particulier ces mots : « Heureuse était la faute qui nous valut pareil Rédempteur » et la suivante qui souligne le caractère intouchable et non atteignable de l’évènement : « Ô nuit de vrai bonheur, toi seule pus connaître cette heure où le Christ a surgi des enfers ».
L’évènement est annoncé par des anges, des témoins, un tombeau vide et le ressuscité en personne qui montre ses plaies et reprend place, en des circonstances précises, à la tête de ses disciples ; premier temps de cette église qui se fonde jusqu’à la venue de l’Esprit Saint qui la consacrera.

Message du Père Jean