La solennité de Saint Pierre et St Paul

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Ce 29 Juin, l’Eglise célèbre St Pierre et Saint Paul. Cette fête est une solennité, c’est-à-dire une célébration liturgique d’une grande importance. Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi de fêter ces deux grandes figures du Christianisme le même jour ?

Simon, à qui le Christ donnera le nom de Pierre, était un pêcheur galiléen vivant à Capharnaüm, au bord du Lac de Tibériade. Saul, qui par la suite deviendra Paul, était un juif pharisien, lettré, citoyen romain de la ville de Tarse, en Asie mineure. Très différents, ils ont cependant un point commun : leur vie a été bouleversé par le Christ et, dans les deux cas, ils ont changé de nom. Pierre a tout laissé pour suivre Jésus et Paul a été « saisi » par le Christ sur la route de Damas. Pierre est l’apôtre sur qui, malgré ses incompréhensions, ses faiblesses et son reniement, le Christ a bâti son Eglise. Paul, quant à lui, est celui qui a apporté l’Evangile aux païens.

Deux destins différents mais complémentaires qui, comme le souligne St Augustin, ne font qu’un : « En un seul jour, nous fêtons la passion des deux apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! » (St Augustin, sermon prononcé pour cette fête). L’Eglise s’est construite sur ces deux « pierres vivantes ».

C’est donc souvent à cette date ou à sa proximité que, comme il est coutume dans l’Eglise, vont être célébrées, dans de nombreux diocèses, les ordinations sacerdotales. Dans un article du 25 Juin dernier, le journal la Croix a publié le nombre de prêtres qui, cette année, seront ordonnés dans l’Eglise de France : 125 (dont 82 prêtres diocésains. Les autres le seront au sein de congrégations ou de communautés religieuses).

Il faut souligner, que malgré un contexte difficile pour l’Eglise, ce nombre est en légère hausse (près de 10% – l’année dernière il était de 114). Certains diocèses n’avaient pas connu d’ordination ces dernières années, à l’instar de Belfort et Bourges qui célébreront deux ordinations et pour ceux de Nancy, St Dié et Sées une. L’an dernier, 58 diocèses n’avaient pas célébré d’ordinations. Ils seront 56 cette année. Cependant, les ordinations diocésaines stagnent ; c’est dans les communautés religieuses que ce nombre augmente.

Cette très légère hausse est cependant loin de compenser les 800 décès de prêtres estimés chaque année en France. L’heure est donc au regroupement des paroisses avec pour conséquence une surcharge de travail pour les prêtres. Une réalité à laquelle sont confrontés très tôt les séminaristes. Mais, comme le dit l’un deux, consacrer sa vie à Dieu est un acte de confiance : « A nous d’annoncer l’amour de Dieu là où l’on est envoyé !  Ça apprend l’humilité… ». Un autre a bien conscience que les prêtres devront fonctionner autrement. Cette situation amène l’Eglise de France à relever de nombreux défis. Parmi eux,  la question de la coopération entre clercs et laïcs. Mieux formés, les baptisés, tout en gardant un grand respect pour la figure du prêtre sont amenés à prendre de nouvelles responsabilités. Ils apportent au sein de la paroisse ce qu’ils vivent dans leur quotidien.  C’est une ouverture vers la réalité du terrain. Ce nouveau mode de fonctionnement demande de l’écoute, de la créativité, une bonne coordination entre tous et de bonnes capacités d’adaptation.

Pour éviter la solitude et se soutenir, dans certains diocèses, les prêtres expérimentent une vie communautaire en petite fraternité. Un autre point est à prendre en compte : la nécessité de la gestion du temps, du repos, du ressourcement spirituel.

Le Père Emmanuel Goulard, supérieur du séminaire St Sulpice reconnaît que le ministère de prêtre se vit « sans extase » avec son lot de baptêmes, de funérailles… mais que c’est à ces occasions que se joue l’essentiel, l’Evangile passant à travers le quotidien. C’est  ce qui fait la beauté du ministère de prêtre. La vie de foi demeurant la clé pour tenir dans la durée, il souligne : «  Il faut être profondément attaché au Christ quand la tempête souffle : ». Et un séminariste de conclure avec force : «  Nous sommes heureux et confiants dans le Seigneur ! »

En cette solennité, prions pour nos prêtres. Dès le premier jour de son pontificat, le pape François demandait avec insistance : «  Je vous demande de prier pour moi. J’en ai tellement besoin. N’oubliez pas cela … ». Demandons à Marie, mère du Christ-Prêtre d’implorer le Père pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson afin que nous ayons toujours des prêtres pour nous donner les sacrements et nous apprendre à découvrir l’Evangile et le vivre en actes dans le quotidien de nos vies.

 Georgette

 Sources : La vie et la croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce 29 Juin, l’Eglise célèbre St Pierre et Saint Paul. Cette fête est une solennité, c’est-à-dire une célébration liturgique d’une grande importance. Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi de fêter ces deux grandes figures du Christianisme le même jour ?

 

Simon, à qui le Christ donnera le nom de Pierre, était un pêcheur galiléen vivant à Capharnaüm, au bord du Lac de Tibériade. Saul, qui par la suite deviendra Paul, était un juif pharisien, lettré, citoyen romain de la ville de Tarse, en Asie mineure. Très différents, ils ont cependant un point commun : leur vie a été bouleversé par le Christ et, dans les deux cas, ils ont changé de nom. Pierre a tout laissé pour suivre Jésus et Paul a été « saisi » par le Christ sur la route de Damas. Pierre est l’apôtre sur qui, malgré ses incompréhensions, ses faiblesses et son reniement, le Christ a bâti son Eglise. Paul, quant à lui, est celui qui a apporté l’Evangile aux païens.

 

Deux destins différents mais complémentaires qui, comme le souligne St Augustin, ne font qu’un : « En un seul jour, nous fêtons la passion des deux apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! » (St Augustin, sermon prononcé pour cette fête). L’Eglise s’est construite sur ces deux « pierres vivantes ».

 

C’est donc souvent à cette date ou à sa proximité que, comme il est coutume dans l’Eglise, vont être célébrées, dans de nombreux diocèses, les ordinations sacerdotales. Dans un article du 25 Juin dernier, le journal la Croix a publié le nombre de prêtres qui, cette année, seront ordonnés dans l’Eglise de France : 125(dont 82 prêtres diocésains. Les autres le seront au sein de congrégations ou de communautés religieuses).

 

Il faut souligner, que malgré un contexte difficile pour l’Eglise, ce nombre est en légère hausse (près de 10% – l’année dernière il était de 114). Certains diocèses n’avaient pas connu d’ordination ces dernières années, à l’instar de Belfort et Bourges qui célébreront deux ordinations et pour ceux de Nancy, St Dié et Sées une. L’an dernier, 58diocèses n’avaient pas célébré d’ordinations. Ils seront 56cette année. Cependant, les ordinations diocésaines stagnent ; c’est dans les communautés religieuses que ce nombre augmente.

Cette très légère hausse est cependant loin de compenser les 800 décès de prêtres estimés chaque année en France. L’heure est donc

 

au regroupement des paroisses avec pour conséquence une surcharge de travail pour les prêtres. Une réalité à laquelle sont confrontés très tôt les séminaristes. Mais, comme le dit l’un deux, consacrer sa vie à Dieu est un acte de confiance : « A nous d’annoncer l’amour de Dieu là où l’on est envoyé !  Ça apprend l’humilité… ». Un autre a bien conscience que les prêtres devront fonctionner autrement. Cette situation amène l’Eglise de France à relever de nombreux défis. Parmi eux,  la question de la coopération entre clercs et laïcs. Mieux formés, les baptisés, tout en gardant un grand respect pour la figure du prêtre sont amenés à prendre de nouvelles responsabilités. Ils apportent au sein de la paroisse ce qu’ils vivent dans leur quotidien.  C’est une ouverture vers la réalité du terrain. Ce nouveau mode de fonctionnement demande de l’écoute, de la créativité, une bonne coordination entre tous et de bonnes capacités d’adaptation.

Pour éviter la solitude et se soutenir, dans certains diocèses, les prêtres expérimentent une vie communautaire en petite fraternité. Un autre point est à prendre en compte : la nécessité de la gestion du temps, du repos, du ressourcement spirituel.

Le Père Emmanuel Goulard, supérieur du séminaire St Sulpice reconnaît que le ministère de prêtre se vit « sans extase » avec son lot de baptêmes, de funérailles… mais que c’est à ces occasions que se joue l’essentiel, l’Evangile passant à travers le quotidien. C’est  ce qui fait la beauté du ministère de prêtre. La vie de foi demeurant la clé pour tenir dans la durée, il souligne : «  Il faut être profondément attaché au Christ quand la tempête souffle : ». Et un séminariste de conclure avec force : «  Nous sommes heureux et confiants dans le Seigneur ! »

 

En cette solennité, prions pour nos prêtres. Dès le premier jour de son pontificat, le pape François demandait avec insistance : «  Je vous demande de prier pour moi. J’en ai tellement besoin. N’oubliez pas cela … ». Demandons à Marie, mère du Christ-Prêtre d’implorer le Père pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson afin que nous ayons toujours des prêtres pour nous donner les sacrements et nous apprendre à découvrir l’Evangile et le vivre en actes dans le quotidien de nos vies.

 

Georgette

 

Sources : La vie et la croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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