Le trait d’union — Bulletin des paroisses St-Joseph – St Gratien – St Paul – St Ferdinand du 09-06-19 – n° 19-21

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le trait d’union 19-21

En marche vers le séminaire des carmes, maison de prière…  remplie d’histoire….

 

Joie de nous retrouver ou de faire connaissance sur le quai du RER C qui va nous conduire à l’église Saint Joseph des Carmes à Paris où nous allons accueillir ceux qui arrivent d’Enghien.

Nous nous retrouvons en cette fête de l’Ascension pour l’Eucharistie où une quinzaine de servants d’autel ont pu vivre ce beau service en cette église Saint Joseph des Carmes.

Pèlerinage intergénérationnel, les groupes se forment, chacun étant accompagné par un séminariste : servants d’autel, jeunes, adultes….

Ce lieu construit il y a 400 ans environ, en 1613 par Marie de Médicis, a toujours été habité par des frères carmes qui vouent un culte particulier à St Joseph, puis par des carmélites, avant de devenir la maison de formation des séminaristes à la fin du 19ème siècle : l’Institut catholique.

Le 2 septembre 1792, 117 prêtres dont 4 évêques ont été assassinés parce qu’ils refusaient de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Morts au nom de leur foi, ils ont été béatifiés en 1926. C’est sur le perron que nous avons emprunté qu’ils ont été tués. Nous avons pu lire « HIC CECIDERUNT » : c’est là qu’ils sont tombés.

L’église n’est pas bien grande mais elle est magnifique et abrite de nombreuses richesses. La coupole représente la scène d’Elie jetant son manteau à Elisée et nous donne l’impression que ce manteau nous est destiné, que nous n’avons qu’à tendre les bras pour le revêtir. Il y a également le tombeau du Bienheureux Frédéric Ozanam, qui avait émis le souhait d’être enterré dans ce lieu, et la minuscule chapelle Sainte Anne couverte de boiseries peintes.

Dans la sacristie, des portraits de belles figures connues et moins connues nous sont proposées, carmélite, carmes, prêtres : frère Laurent de la Résurrection, cuisinier, savetier, très demandé comme conseiller spirituel, l’abbé Stock, Christian de Chergé, Lacordaire et plus près de nous Jean-Marie Lustiger.

La visite se poursuit par la salle du chapitre. Une grande pièce très sobre qui a peu changé et qui a gardé la même fonction depuis les Carmes jusqu’à aujourd’hui. Les séminaristes se retrouvent auprès de leur supérieur pour les enseignements.

A l’étage, nous rentrons dans la « cellule » de Christian de Chergé, formé dans ce séminaire et ordonné en 1964. Il entrera ensuite au monastère d’Aiguebelle, puis rejoindra la petite communauté de Tibhirine en 1971. Il laisse un étonnant et magnifique testament spirituel dans lequel il pardonne à ses bourreaux : « S’il m’arrivait – et ça pourrait être aujourd’hui – d’être victime du terrorisme… j’aimerai que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays ». Ce testament est inscrit dans sa cellule. Sur un tapis de prière, un Coran est posé avec les montagnes de l’Atlas en fond. Une grande croix rouge signifie sa volonté de suivre le Christ jusqu’au bout de sa vie donnée.

Aujourd’hui encore, les séminaristes marchent sur les pas des frères Carmes et occupent les mêmes cellules sobres, intimes où ils peuvent étudier et se préparer à devenir des pasteurs pour leurs frères.

Cette journée ne pouvait se terminer sans rendre grâce en chantant tous ensemble les Vêpres et écouter les jeunes s’exprimer par un chant.

Avant de partir, les séminaristes nous ont invités à goûter leur célèbre « eau de mélisse » : remède miracle, qui guérit tous les maux et réconforte.

GRAND MERCI pour tout ce que nous avons vécu ensemble : temps de partage, d’écoute, de prière, de joie pour mieux se connaître et faire route ensemble dans les semaines, mois à venir…RENDONS GRÂCES ENSEMBLE.

Patricia et Béatrice.

 

 

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