L’avent, le temps de l’attente et du désir

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La nouvelle année liturgique s’ouvre par le temps de l’Avent (du latin advenio composé du préfixe ad et de venio, qui a donné adventus = arrivée). Il nous invite à faire mémoire du triple avènement du Christ ; son incarnation et sa naissance à Bethléem, sa venue dans nos cœurs et son retour glorieux à la fin des temps. Préparer Noël, c’est avant tout, être à l’écoute de ce que nous dit le Christ et nous laisser transformer par sa Parole.

Dans cette société où nos désirs doivent être rapidement assouvis, ce temps nous ramène au mystère de l’attente qui s’inscrit dans le long cheminement d’une humanité en quête de sens. Il nous rappelle que nous sommes tous des pèlerins sur cette terre. Il nous demande de faire l’effort de conduire nos vies, non pas comme une succession de jours vécus dans l’angoisse de l’avenir, mais comme l’opportunité de construire avec le Christ le royaume de Dieu, en vue de Son retour glorieux.

Mais aujourd’hui, devant l’instabilité de notre monde, devant les inégalités, devant le mépris et l’exclusion, face à la montée de l’individualisme, de la violence, nous avons la tentation de céder au découragement et la résignation nous guette. Comment dans ces conditions pouvons nous tendre vers la lumière de l’Avent ?

Marie nous donne une réponse. Lorsqu’elle apprend que sa cousine Elisabeth, déjà âgée, attend un enfant, elle n’hésite pas. Bien qu’elle soit enceinte du Christ, elle parcourt une longue distance pour lui rendre visite et l’aider. Cet acte de charité nous indique que c’est ainsi que le Christ « s’enfantera » en nous.

Le temps de l’Avent nous invite à méditer ce mystère de la foi, cette Bonne Nouvelle qui affirme que Jésus désire ardemment faire de notre cœur sa demeure. N’est-il pas dit dans l’Evangile [qui vient du grec ancien εὐαγγέλιον = euaggelion de eu qui signifie « « bien, bon » et aggelos qui renvoie à l’idée de message, de nouvelle, et qui est aussi à l’origine du mot « ange ». Or les anges dans la bible sont des messagers de Dieu]: [« Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ;et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui.»… « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ;mon Père l’aimera, nous viendront vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure»] (J, 14, 21 et 23).

Oui, Sa Parole est bien une « bonne nouvelle » ! Elle nous rappelle que, malgré nos faiblesses humaines, la construction du royaume de Dieu, encore en « gestation », nous est confiée ; que le Christ ne nous demande rien d’autre que de Lui ouvrir nos cœurs et nous laisser transformer par ce qu’il nous dit personnellement.

En ce premier dimanche de l’Avent, que notre désir soit celui de voir notre histoire et nos projets s’ancrer dans un ultime but : celui de la venue du Messie au dernier jour. Cependant, n’oublions pas qu’Il est déjà présent dans nos existences. Faisons donc nôtres cette demande et cette parole de l’Apocalypse concluant la Bible : [« Oui, je viens sans tarder » – Amen ! Viens, Seigneur Jésus !…»] (Ap 22, 20).

Pendant ces quatre semaines d’attente, notre groupement paroissial nous propose, puisque le Christ s’est fait notre frère en humanité, des temps de partage et de rencontre, mais aussi de redécouvrir les sacrements. Samedi prochain, nous sommes invités à participer à une veillée intergénérationnelle de prière et de réconciliation. Elle sera animée par la chorale et les jeunes de l’aumônerie Mp3. C’est un appel à vivre ensemble et autrement le Sacrement de la Réconciliation et à nous laisser guider chaque jour par l’Evangile.

Georgette

* (Sources : Fraternité monastique de Jérusalem et Abbé Bertrand Estienne – Diocèse de Cambrai)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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