Ascension à Chartres en communauté paroissiale le 10 mai 2018 – témoignage d’un pèlerin

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Chartres, un jour de fête de l’Ascension, 106 ans après Charles Péguy. Chacun parti avec son « fardeau à déposer aux pieds de Notre Dame ». Pas que des pères bien sûr. Ils n’étaient pas majoritaires, comme toujours. Les mères nous apprennent aussi à nous tourner vers Marie.

Chanter les laudes dans le car cela prépare à la rencontre. Bien sûr ce n’est pas comparable avec une marche à pieds sur 40 kms. Mais bénir le Seigneur pour les oiseaux dans le ciel, les troupeaux, les rivières en traversant la Beauce cela dispose à l’écoute de la Parole de Dieu.

Monseigneur Philippe Christory, commentant les textes du jour, insiste sur la simplicité avec laquelle Marc et Luc décrivent l’Ascension de Jésus, comme s’il s’agissait d’un évènement presque banal : « il fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu ». Une simple petite phrase qui met un terme à la présence visible de Jésus sur terre. Cela veut donc dire que l’essentiel est ailleurs. Ce qui est important ce sont les derniers mots de Jésus à ses disciples : « soyez mes témoins » et « proclamez l’Evangile à toutes les nations ».

Cette observation pouvait éclairer la question 3 du partage après le repas chez les petites sœurs de Saint Paul de Chartres : « Quelle terre, quel monde, quelle Eglise souhaitons-nous laisser à nos enfants ? » Jésus n’a pas laissé de cathédrale en héritage. Il a inspiré et envoyé en mission des bâtisseurs de l’Eglise et des témoins, voilà le leg qu’il nous fait. Et si c’était cela le plus bel héritage à transmettre à nos enfants ?

Oui, la cathédrale de Chartres est belle, surtout depuis la rénovation des murs intérieurs, elle est élancée, ses vitraux nous plongent dans les Ecritures mais finalement on s’y sent à l’aise, elle ouvre à un mystère qui n’écrase pas mais qui porte à la méditation, elle sert et porte en elle la Parole de Dieu.

 

      

 

Franz Stock nous montre l’exemple de la mise en œuvre de la miséricorde dans un contexte de guerre très difficile. Il compatit aux souffrances des hommes quelles que soient leurs nationalités, leurs religions, leurs origines sociales. Le séminaire des barbelés est la cathédrale du culte qui selon les mots du pape François*, plaît le plus à Dieu : « le don de soi-même aux frères ».

Comme Charles Péguy nous reprenons alors  la route plein d’espérance. C’est pourquoi il était bon sur le chemin du retour de chanter les vêpres et « d’acclamer Dieu par nos cris de joie » (Ps 46)

Un père pèlerin

  • Gaudete et exsultate n°104

 

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