Nous sommes tous des pécheurs pardonnés 1 Jn 2, 1-5a

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Le rédacteur de cette première lettre instruit les croyants sur les divers moyens qui permettent de vivre en communion avec Dieu et de participer, sur terre, à la « Vie éternelle ». Dans cet extrait du chapitre 2, il donne quelques-unes des « clés » qui les aideront à vivre, de façon authentique, leur vie chrétienne.

Le premier moyen est de mener une existence sans péchés : « … je vous écris cela pour que vous ne péchiez pas … ». Or Jean le sait bien, le péché fait parti de l’humanité et la rend imparfaite. Devant la Sainteté de Dieu, c’est de cela qu’Isaïe a conscience lorsqu’il déclare : « Malheur à moi, je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures ». Malgré nos fragilités et cette dualité entre le côté sombre et le côté lumineux de notre être, nous avons le devoir de développer en noustoutes les qualités qui nous orientent vers la lumière, vers la transcendance. C’est ce à quoi fait allusion Jean lorsqu’il déclare : « Nous savons que nous sommes de Dieu, alors que le monde entier est au pouvoir du mauvais » (1 Jn 5,19).

Le second est d’avoir foi en Jésus-Christ. Malgré nos péchés, nous devons avoir l’assurance qu’Il est notre défenseur auprès du Père. N’a-t-il pas dit aux pécheurs qu’Il a rencontrés : «  Tes péchés sont pardonnés … », leur faisant ainsi comprendre que rien ne saurait les priver de l’amour de son Père. C’est bien ce que nous révèlent de nombreux textes de la Bible ; le pardon de Dieu nous est offert à jamais et c’est ce que nous proclamons avec confiance au moment du credo : « Je crois … à la rémission des péchés … ».La façon dont Jésus intercède pour nous est magnifiquement révélée lors de sa prière pour Pierre : « Simon … moi j’ai prié pour toi, afin que tu ne défailles pas. Toi donc,quand tu seras revenu, affermis tes frères »(Lc 22, 31-32). Nous devons donc vivre avec cette certitude : non seulement nous sommes pardonnés, mais la confiance que Dieu met en nous reste intacte et il compte sur notre témoignage. Cette conviction doit nous délivrer de la culpabilité mortifère qui emprisonne et ouvrir notre conscience à cette vérité : certes, nous sommes pécheurs mais lorsque nous le reconnaissons, Dieu qui est Amour et Pardon, nous libère et nous invite à en témoigner. C’est le sens cette affirmation de Jean : « Si nous disons : Nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous », mais : « Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera et nous purifiera de toute iniquité »(1Jn 1, 8-9). Notre visage souriant doit être le reflet de cette Bonne Nouvelle reçue et vécue !

Le troisième est la certitude du rachat opéré par le libre sacrifice du Christ. Le peuple d’Israël avait conscience de ses fautes, de ses nombreuses infidélités. Pour expier, il offrait à Dieu des sacrifices d’animaux au Temple. Or, en offrant sa vie, Jésus supprime à jamais ce culte expiatoire. C’est ce qui nous ai dit dans la lettre aux Hébreux : En entrant dans le monde, le Christ dit : « Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché, alors j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre » (Hb 10, 5-7). Son sang, librement offert est, comme il l’a déclaré au moment de l’institution de l’Eucharistie : « le sang de l’alliance versé pour la multitude » (Mc 14,24). Lui qui, dans un perpétuel dialogue d’amour, était constamment tourné vers Son Père, est devenu l’ultime intercesseur auprès de Dieu. C’est ce que souligne la belle prière eucharistique n° 1 pour la réconciliation : « …ces bras étendus dessinent entre ciel et terre, le signe indélébile de ton Alliance… ». A jamais près de Dieu, le Christ, par sa présence dans l’Eucharistie, nous assiste, nous réconforte. Il nous a également fait cette promesse : « Moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera toujours avec vous »(Jn 14, 16). Cette force, cet avocat, n’est autre que l’Esprit Saint qui nous soutient et nous affermit dans la foi.

Georgette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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