Lundi 12 Mai, l’ évêque de Rome, Léon XIV recevait les journalistes et représentants des médias du monde entier.
Or, son discours discours n’ est pas sans rappeler cet appel de la vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964) :
« Nous en avons vraiment assez de tous ces crieurs de mauvaises nouvelles, de tristes nouvelles.
Ils font tellement de bruit que votre Parole à Vous ne retentit plus. Faites dans leur tintamarre éclater le silence palpitant de Votre message.
Dans les cohues sans visage faites passer notre joie recueillie, plus retentissante que les cris des crieurs de journaux, plus envahissante que la tristesse étale de la masse ».
En effet, il détailla sa vision de la profession de journaliste en reprenant la béatitude « Heureux les artisans de paix ».
Aussi invita-t-il son auditoire à :
« Poursuivre une communication différente qui ne recherche pas le consensus à tout prix, qui ne se pare pas de mots agressifs et n’ épouse pas le modèle de la compétition, qui ne sépare jamais la recherche de la vérité de l’ amour avec lequel nous devons humblement la rechercher.»
Une communication pacifiée
En effet, pour lui, ce mode de communication est un premier pas vers la paix qui commence :
« Avec la façon dont nous regardons les autres, écoutons les autres, parlons des autres; et, en ce sens, la façon dont nous communiquons est d’ une importance fondamentale :
- Nous devons dire « non » à la guerre des mots et des images, nous devons rejeter le paradigme de la guerre.»
Solidarité de l’ Église avec les journalistes emprisonnés
Puis il rappela la solidarité de l’ Église avec les journalistes emprisonnés,
« La souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à sauvegarder ce bien précieux qu’ est la liberté d’expression et de la presse. »
Ne jamais céder à la médiocrité
Après avoir remercié la foule de journalistes et de professionnels des médias pour le travail effectué ces dernières semaines, Léon XIV évoqua les « temps difficiles », qui « représentent un défi pour nous tous » et qui nous invitent à « ne jamais céder à la médiocrité ».
Enfin, citant saint Augustin :
« Vivons bien et les temps seront bons. Nous sommes le temps » (Sermon 311),
Il rappela qu’ il ne pouvait pas avoir « de communication et de journalisme en dehors du temps et de l ‘histoire.»
Puis il remercia les journalistes pour leur traitement du conclave : « qui sortait des stéréotypes et des clichés à travers lesquels nous lisons souvent la vie chrétienne et la vie de l’ Église elle-même.»
Le défi de l’ intelligence artificielle
Autre défi de notre époque abordé par le Souverain pontife, l’ intelligence artificielle.
Car a-t-il dit : son « immense potentiel » requiert toutefois « responsabilité et discernement pour qu’ elle soit réellement au service de l’ humanité tout entière.»
Désarmer la communication de la haine et des préjugés
Reprenant l’ invitation du Pape François, contenue dans son dernier message pour la Journée mondiale des communications 2025, il a réitéré :
« Désarmons la communication de tout préjugé, rancœur, fanatisme et haine; purifions-la de toute agression.
Nous n’ avons pas besoin d’ une communication tonitruante et musclée, mais plutôt d’ une communication capable d’ écouter, de recueillir la voix des faibles qui n’ ont pas de voix.
Désarmons les mots et contribuons à désarmer la Terre.»
Pour une communication désarmée et désarmante
Pour terminer, il souligna :
« Qu’ une communication désarmée et désarmante permet de partager une vision différente du monde et d’ agir de manière cohérente avec notre dignité humaine ».
C’est pourquoi, a-t-il conclu, il est nécessaire :
« De choisir avec conscience et courage le chemin d’ une communication de paix ».
Nous vous invitons à découvrir quelques passages de cette rencontre.
Pour conclure
Les appels à mieux communiquer du pape Léon XIV sont également valables pour nous.
En effet, nous aussi, nous devons apprendre à avoir :
- Une communication pacifiée au sein de nos familles et de nos communautés. Un dialogue paisible, serein est nécessaire.
De plus, nous ne devons pas perdre de vue que, quand nous communiquons :
- Nos échanges doivent permettre que tout être humain soit rejoint par la Bonne Nouvelle de Dieu.
C’ est pourquoi nous devons y veiller tout particulièrement.
Georgette
Source : Vatican New du 12 Mai 2025
Illustrations : Pixabay Licence – Pas d’attribution requise.