Bien que ne comportant pas une grande fête mariale comme les mois d’Août ou Décembre :
- Le mois de mai est cependant associé à la Vierge Marie.
En effet, c’ est depuis la réforme liturgique de 1969 que la Visitation est fêtée le 31 mai.
Aussi ne faut-il pas rechercher une explication du côté du cycle liturgique mais plutôt :
- Dans celui des saisons puisque le mois de mai est celui de la floraison.
En outre, dès le 13ème siècle, le roi de Castille Alphonse X le Sage (1221-1284) associa, dans un de ses poèmes :
- La beauté de Marie à celle du mois de mai.
Puis, au 14ème siècle le frère dominicain Henri Suso (1295-1366) prit l’ habitude le premier mai :
- D’ orner les statues de Marie de couronnes de fleurs.
Il y a donc très probablement un lien entre la beauté de la flore qui se déploie au mois de mai et notre Mère du ciel.
Quand naquit la coutume de consacrer le mois de Mai à Marie ?
C’est à Rome, à la fin du 16ème siècle, que naquit la coutume de consacrer le mois de mai à une prière mariale renforcée.
Par exemple Saint Philippe Néri (1515-1595) rassemblait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge dans la Chiesa Nuova.
Ils leur demandaient d’ offrir à la Mère de Dieu :
- Des fleurs du printemps, symboles des vertus chrétiennes qui devaient aussi éclore dans leur vie chrétienne.
C’ est pourquoi le mois de Marie est depuis le début, non seulement un bel acte de piété envers la Vierge Marie mais aussi :
- Un engagement à se sanctifier jour après jour.
La diffusion du mois de Marie dans toute l’ Église
Au 17ème siècle et au 18ème, les Jésuites œuvrèrent pour diffuser cette dévotion dans toute l’Italie.
Ils recommandaient que, la veille du 1er mai, dans chaque foyer, un autel à Marie, décoré de fleurs et de lumière, soit dressé.
De plus, ils désiraient que la famille se réunissent pour La prier, et enfin :
- Ils invitaient chacun de ses membres à tirer au sort un billet indiquant la vertu à mettre en application le lendemain.
Cependant, le pape Pie VII (1742-1823), en approuvant cette dévotion en 1815, permettra que cette dévotion se diffuse dans toute l’ Église.
Dès lors, le mois de Marie sera célébré dans les paroisses et dans les familles.
Ne pas oublier le temps pascal
Le mois de mai coïncide chaque année avec le temps pascal.
Cependant, il ne doit pas faire « concurrence » au temps pascal mais au contraire nous aider à le vivre.
En effet, lorsque nous récitons les mystères glorieux du chapelet nous parcourons avec Marie les trois grandes étapes du temps pascal :
- La Résurrection, l’ Ascension et la Pentecôte.
Puisque Marie est la toute pure, nous devons prendre conscience que :
- Par la Résurrection, nous sommes morts au péché.
En conséquence, le mois de Marie, doit être pour nous :
- L’ occasion de pratiquer les vertus qui manifestent la vie nouvelle dans la force de l’ Esprit.
Mettre Marie « en avant »
Pendant le confinement de 2020, nous avons découvert que nos domiciles pouvaient être des lieux de célébrations.
Alors, dans nos maisons, nous pouvons mettre en évidence et fleurir :
- Une statue, une icône de la Vierge Marie et la prier davantage.
Enfin, avec le retour des beaux jours, nous pouvons visiter :
- Des paroisses, des abbayes et des sanctuaires qui nous parlent de la Vierge Marie.
Mais aussi re(découvrir), dans le monde, des lieux où elle est apparue afin de prendre conscience de l’ Universalité de l’ Église.
Enfin nous pouvons méditer et prier avec cette prière à Marie de Charles Péguy.
Prière de Charles Péguy
« Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas.
Alors il faut prendre son courage à deux mains et s’ adresser directement à celle qui est au-dessus de tout.
Être hardi. Une fois.
S’ adresser hardiment à celle qui est infiniment belle parce qu’ aussi elle est infiniment bonne.
À celle qui intercède.
La seule qui puisse parler de l’ autorité d’ une mère.
S’ adresser hardiment à celle qui est infiniment pure parce qu’ aussi elle est infiniment douce.
À celle qui est infiniment riche parce qu’ aussi elle est infiniment pauvre.
À celle qui est infiniment grande parce qu’ aussi elle est infiniment petite, infiniment humble.
À celle qui est infiniment joyeuse parce qu’ aussi elle est infiniment douloureuse.
À celle qui est Marie parce qu’elle est pleine de grâce.
À celle qui est pleine de grâce, parce qu’elle est avec nous.
À celle qui est avec nous parce que le Seigneur est avec Elle.»
Georgette
Source : Église Catholique de France.
Illustrations : Jean-Lucien Gaudin