Notre pèlerinage à la basilique Saint-Denys d’ Argenteuil

Nous étions nombreux à participer au pèlerinage (plus de 80 entre paroissiens et ami(e)s) proposé par notre groupement paroissial :

Devant la Sainte Tunique.

La Sainte Tunique, signe d’ unité

Dans son évangile, Saint Jean nous dit à ce sujet :

« Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ; c’ était une tunique sans couture, tissée tout d’ une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’ aura. »
Ainsi s’ accomplissait la parole de l’ Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. » (Jn, 19, 23-24)

Ainsi donc, les soldats romains qui gardaient Jésus au Golgotha préfèrent la tirer au sort que de la partager.

C’ est pourquoi, la Sainte Tunique, est dans la tradition :

Le signe de l’ unité.

En effet, comme le souligne Anne Lécu dans son très beau livre sur la miséricorde de Dieu :

« Cette tunique est tissée d’ une seule pièce parce que le Christ est totalement uni à Son Père et tout aussi totalement uni à nous.
Nous ne pouvons trouver notre unité, entre nous et en nous, qu’ en Lui. …
Ce n’ est pas seulement de l’ unité de l’ Église dont il est question, mais de celle du genre humain et de tout l’ univers ; de l’ unité de l’ homme en lui-même, de l’ homme avec ses semblables et avec toute la création.
Cette tunique ne peut en rien être abîmée … il n’ est pas concevable qu’elle soit déchirée, parce que l’ image et la ressemblance que Dieu a inscrite en nous sont indéchirables, inoxydables, inentamables. …
Tissée à partir du haut, c’ est le Père qui nous la donne… Elle est don de Dieu… Naître d’ en haut, selon ce que Jésus demandait à Nicodème, c’ est aussi vivre de cette unité…
Elle ne fait pas partie des lots attribués aux soldats. Tirée au sort, on ne sait pas à qui elle échoit, parce qu’ elle échoit à chacun de nous. » (Extraits de : Tu as couvert ma honte de Anne Lécu. P. 105)

Un pèlerinage pour stimuler notre foi

Ce pèlerinage devant la Sainte Tunique nous invitait donc :

à « stimuler notre foi, à la renforcer » car vécu de manière personnelle et communautaire.

Puisque Dieu a choisi de devenir Homme, nous savons bien que dans les sacrements, tous les sens sont utilisés.

Aussi sont-ils des paroles, des gestes (ex : poser les mains), des signes et des symboles par lesquels l’ être humain communique avec le Christ afin d’ être uni à lui (voir Catéchisme de l´Église catholique, § 1146).

Certes, les sens sont un appui. Mais la foi, quant à elle est :

« Une lumière intérieure ».

Invité(e)s à vivre une expérience ecclésiale

Certes, par ce pèlerinage, chacun a pu vivre l’ expérience personnelle de se savoir aimé et se remémorer la Passion du Christ.

Cependant, cette réalité, nous l’avons vécu le même jour, au même moment.

Aussi est-ce une expérience ecclésiale et d’ Église que nous venons de vivre.

Par conséquent, comme le soulignait Mgr Lalanne lorsqu’ il programma cette Ostension :

« Nous devons faire de notre participation à l’ ostension un événement porteur de sens et de dynamisme pour nous apprendre à mieux vivre fraternellement, tournés vers le Christ ».

Comment mieux vivre la fraternité au sein de notre groupement paroissial ?

Nous devons être persuadé que chacune de nos paroisses, avec nos différences, peut apporter sa pierre pour une édification durable de la fraternité, même si ce n’ est pas toujours facile.

C’ est pourquoi nous devons apprendre à les respecter et même à les aimer. Elles ne sont aucunement un obstacle à un vivre-ensemble.

En conséquence, nous devons apprendre à témoigner de l’ unité dans la diversité et, malgré les difficultés, créer des relations nouvelles et harmonieuses.

En définitive, rappelons-nous que la fraternité, d’ un point de vue humain est :

La recherche de relations à construire entre individus.

Mais aussi que, au point de vue évangélique :

C’est un don à accueillir en croyant à la relation de fraternité entre le Père, le Fils et l’Esprit, modèle de relation humaine du chrétien.

Pour conclure

Nous vous invitons à découvrir cette prière à la Sainte Tunique du Christ que nous avons reçue à la basilique :

« Ô Jésus,
Qui par amour pour nous revêtis notre chair, et fus dépouillé de tes vêtements avant d’être mis en croix, je viens te prier, plein de reconnaissance pour l’abaissement que tu voulus atteindre par amour pour les hommes.
Ta Sainte Tunique, tissée d’une pièce de haut en bas et sans couture, nous montre que toute grâce vient d’en-haut et que nul ne peut séparer ton humanité de ta divinité, ni séparer l’ Église de sa tête.
Par ta sainte humanité, Dieu vient nous dire combien Il est miséricorde infinie.
Je me confie en toi, ô Jésus : aide-moi à me donner jusqu’au bout à ta suite, aide-moi à me dépouiller de ce qui m’ encombre pour mieux faire ta volonté. Que ton sang précieux me sauve aujourd’hui ainsi que tous ceux pour qui je te prie.
Amen
Par ta Sainte Tunique, sauve-moi Jésus ! »

Enfin, rappelons-nous ce que nous dit Saint Paul dans sa lettre aux Romains :

« … Transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait. » (Rm 12, 2)

Georgette