Ils incarnèrent l’ une des trois vertus théologales

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Les 3 vertus théologales – Serviteurs de Marie et de Joseph.

Alors que l’  Église vient de célébrer le retour À Dieu du pape François, il est utile de nous rappeler comment les trois derniers papes incarnèrent l’ une des trois vertus théologales.

Rappelons que toutes trois se référent directement à Dieu. Elles sont   :

  • La Foi
  • L’ Espérance
  • Et la Charité
Ces trois vertus se nourrissent les unes les autres sous l’ action de l’ Esprit Saint.
En effet, la foi,  l’ espérance et la charité ont Dieu à la fois pour source et pour objet.
Elles nous conduisent au cœur de Dieu et doivent dynamiser l’ ensemble de notre être de baptisé.

Tous trois les possédaient toutes. Mais chacun, avec son charisme propre, en personnifia tout particulièrement une facette.

Jean-Paul II, le pape de l’ Espérance

Nous n’ avons pas oublié sa célèbre phrase lorsqu’ il apparu au balcon du Vatican :

  • « N’ ayez pas peur.»

En effet, face à l’ athéisme grandissant de l’ Europe, il invite l’ Église à une « nouvelle évangélisation ».

C’ est pourquoi  il  s’adresse aux jeunes à travers les JMJ, les invitant à faire redécouvrir le message de l’ Église qui est le chemin d’un bonheur vrai.

Enfin, ses nombreux voyages lui permettent de transmettre cette espérance aux peuples opprimés. Il leur donne courage et force pour faire tomber les murs.

Sa pensée se traduit par ces quelques phrases de son livre : Entrez dans l’espérance – 1994) :

« Nous ne marchons pas à la suite du Sauveur en portant sa croix, mais nous suivons le Christ qui porte la nôtre. »

« Le Fils de l’homme n’est pas venu dans le monde pour juger le monde, mais pour que, par Lui, le monde soit sauvé .»

Benoit XVI, le pape de la Foi

Juste après son élection, il prononça ces mots :

« Après le grand pape Jean-Paul II, les cardinaux ont élu un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur. »

Je me souviens parfaitement de son étonnant regard lorsqu’il apparut au balcon, place Saint Pierre.

Il était lumineux, d’ une extrême douceur et laissait paraître une sorte d’ étonnement. C’ était celui d’ un homme humble, intimidé.

Comme le soulignait alors  Isabelle de Gaulmyn, l ’humilité et la simplicité dont il parle :

  • « Il les a vécues d’ un point de vue théologique. »
  • « Sa vision de l’ Église n’ a pas pu être déployée jusqu’au bout. Mais il a préparé le chantier pour son successeur.»

Finalement, nous pouvons comprendre sa pensée en relisant ce petit extrait de l’ homélie qu’ il  prononça le  24 octobre 2012 :

« … Notre époque demande des chrétiens qui aient été saisis par le Christ, qui grandissent dans la foi grâce à la familiarité avec les Saintes Écritures et les sacrements. Des personnes qui soient comme un livre ouvert qui raconte l’expérience de la vie nouvelle dans l’ Esprit, la présence de ce Dieu qui nous soutient sur le chemin et qui nous ouvre à la vie qui n’aura jamais de fin. »

François, le pape de la Charité

Il parla toujours de ses prédécesseurs avec avec affection et reconnaissance, rappelant au monde et à l’ Église que :

  • Dans l’annonce de l’ Évangile, l’ amour inconditionnel de Dieu est ce qu’ il faut annoncer en premier.

Cependant, il mit en avant la Charité, car de l’accueil et l’écoute de la Parole de Dieu découlent ces exigences morales :

  • Aide, bienveillance, bonté, générosité, humanité, solidarité…

Parfois autoritaire, c’ est cependant sa bonté, sa parole vivante et concrète que nous retiendrons.

En effet, il mit au centre de son pontificat ceux :

  • Qui vivent l’ exclusion, ceux qui souffrent, ceux qui demeurent « aux périphéries » .

Alors réfléchissons à ce petit extrait de sa catéchèse sur les Vices et les Vertus du Mercredi 15 mai 2024 :

« L’ amour est charité … L’ amour chrétien embrasse ce qui n’ est pas aimable, offre le pardon … C’ est un amour si audacieux qu’il semble quasi impossible, et pourtant c’est la seule chose qui restera de nous…

Au soir de la vie nous ne serons pas jugés sur l’amour générique, nous serons jugés précisément sur la charité, sur l’amour que nous avons eu concrètement.

Et Jésus nous dit ceci : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’ avez fait à l’ un de ces plus petits de mes frères, c’ est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). C’ est ce qu’il y a de beau, de grand dans l’ amour. Allons de l’ avant et courage ! »

Pour conclure 

Depuis 2.000 ans, les papes se succèdent, chacun avec leur  personnalité, mais avec au cœur de leur pontificat l’ Évangile.

Des trois papes cités, quel est celui que nous avons préféré ?

La réponse est personnelle, en fonction de notre propre sensibilité.

Toutefois, ce que nous pouvons retenir c’ est le message qu’ avec leurs talents et leurs faiblesses, ils nous ont transmis : celui de Dieu pour l’ Homme.

Au moment de l’ ouverture du conclave, peut-être sera-t-il bon de méditer cette phrase de Benoit XVI après ses huit années de ministère Pétrinien :

« Cela a été un bout de chemin de l’ Église qui a eu des moments de joie et de lumière, mais aussi des moments pas faciles ; je me suis senti comme saint Pierre avec les Apôtres dans la barque sur le lac de Galilée : le Seigneur nous a donné beaucoup de jours de soleil et  de brise légère, jours où la pêche a été abondante ; il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l’ histoire de l’Église, et le Seigneur semblait dormir mais :

  • J’ ai toujours su que la barque de l’ Église n’ est pas la mienne, n’ est pas la nôtre mais qu’ elle est la Sienne, qu’ Il ne la laisse pas sombrer. C’ est Lui qui la conduit, également à travers les hommes qu’ il a choisis, parce qu’ Il l’ a voulu ainsi. »

(Dernière audience générale de pape Benoît XVI le 27-02-2013)

Enfin faisons de même avec cet extrait de l’ Homélie du pape François faite le jour de Pâque et lue par  le Cardinal Angelo Comastri.

« Seigneur, en cette fête, nous te demandons ce don :

  • d’ être nous aussi nouveaux pour vivre cette nouveauté éternelle.

  • Secoue-nous, ô Dieu, la triste poussière de l’ habitude, de la lassitude et du désenchantement ; donne-nous la joie de nous réveiller, chaque matin, avec des yeux émerveillés de voir les couleurs invisibles de ce matin, unique et différent de tous les autres. […]

  • Tout est nouveau, Seigneur, et rien n’est répété, rien n’ est vieux » (A. Zarri, Quasi una preghiera).

Alors avec confiance, prions pour celui qui sera élu pape et, avant même de le connaître, engageons nous à l’ aimer en sachant qu’ il sera différent du pape François car :

  • Chacun est unique, chacun apporte à sa manière une pierre à  l’édification de l’ Église.

Cette disposition de cœur, doit être également la même pour nos prêtres, pour celui qui en Septembre deviendra le nouveau curé de notre groupement paroissial car, comme l’ avait écrit le pape François dans son livre de souvenirs sur Benoît XVI :

  • « Ce que je vois c’ est que chaque successeur a toujours été marqué par la continuité, la continuité et la différence »,  parce que « dans la continuité, chacun a apporté son charisme personnel. Il y a toujours une continuité et non une rupture ». ( Vatican News 02-04-2024)

Que cette assurance soit aussi la nôtre et qu’ elle soit le guide de notre communauté Notre Dame de la Fraternité.

Georgette

Sources : Aleteia  publié le 12/02/14mis à jour le 19/08/22 –

Illustrations : Wikimédia Commons – Licence Créative Commons – Libre de partager.

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