Ces passages de l’ évangile de Luc du dimanche 17 août risquent de nous déconcerter car il y est question :
- D’ un part d’ un feu sur la terre :
- « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’ il soit déjà allumé ! »
- Et d’ autre part de division :
- « Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non je vous le dis, mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées … »
C’ est pourquoi, en cette période où :
- La paix dans la monde est très fragilisée,
- Alors que les conflits entre nations sont nombreux,
- Et où les sociétés, pour des motifs ethniques, politiques ou religieux, succombent à la tentation de l’ affrontement.
Ces phrases nous surprennent !
Toutefois, nous devons en comprendre la signification.
De quel feu parle Jésus ?
Nous le savons, le Christ ne nous abandonne pas.
Aussi lorsqu’ Il dit à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu … »
Nous devons y voir l’ annonce de la Pentecôte.
Celle-ci-dans la tradition juive, est célébrée cinquante jours après la fête de la Pâque.
- Elle commémore le don de la Loi par Dieu (les 10 commandements ou paroles de vie) qui tracent la route du ciel.
En outre, dans le christianisme l’ Esprit Saint est :
- Celui qui, dans les cœurs, inspire le chemin de la vie éternelle.
En, fait, il s’ agit d’ un feu d’amour qui :
- Exprime, nourrit et fortifie notre foi pour ce que Saint Paul nomme le beau combat.
- De plus, il nous permet d’ avoir la force d’annoncer la Bonne Nouvelle.
- Enfin il vient brûler en nous notre égoïsme.
À ce propos, nous pouvons méditer le discours que Pier Giorgio Frassati, qui sera canonisé avec Carlos Acutis le 7 septembre;
Sa devise était « Verso l’Alto ! » ce qui veut dire « Vers le Sommet ». Il le fit à la jeunesse catholique sur le thème du « feu » de la charité : .
- Sans ce feu, qui peu à peu doit détruire notre moi afin de nous faire vibrer seulement aux douleurs des autres, nous ne serions pas chrétiens et encore moins catholiques. Le vrai bonheur, mes chers amis, ne consiste pas dans les plaisirs du monde ou dans les choses terrestres, mais dans la paix de la conscience … »
Il nous aide à comprendre pourquoi Jésus précise :
« Comme je voudrais qu’ il soit déjà allumé ».
Pourquoi une allusion à la division dans les familles ?
En fait, le feu éclaire et rend visible ce qui est caché.
De plus, il brûle et consume ce qui est mauvais. Le Christ sépare toujours les bons des mauvais.
Alors, en insistant sur le lien familial de Père/fils, mère/fille, belle-mère/belle-fille:
Jésus pointe la responsabilité personnelle de chacun quand au vécu du bien ou du mal. Chacun répondra de ses actes.
Nous constatons combien le bien et le mal cohabitent et surtout, comment nous érigeons souvent le mal en bien.
Ainsi donc, celui qui choisit de suivre le Christ, est par ce choix :
Séparé de ceux qui Le renient.
Une division pour instaurer la paix
En réalité, il ne s’ agit pas d’ une division qui conduit à la guerre. Au contraire, elle doit permettre d’ instaurer la paix.
Finalement il s’ agit d’ une bataille spirituelle qui ne va pas sans violence car :
Elle conduit au combat spirituel dont l’ Église catholique donne cette définition :
Il désigne l’ effort de l’ homme visant à supprimer, aidé par la grâce divine, les obstacles qui proviennent de ses limites, de ses refus et s’ opposent à Dieu.
Ce combat est de l’ ordre intime car il se situe dans l’ âme et le cœur écartelé entre ce que nous sommes en réalité et ce que nous percevons de meilleur pour une vie spirituelle plus grande, plus profonde.
Par le combat spirituel, l’ Homme apprend à triompher de ses divisions intérieures pour se laisser habiter par la paix de Dieu. »
Pour conclure
Afin de mener le bon combat, comme le recommande Saint Paul dans la première lecture, demandons :
- À l’ Esprit Saint de nous aider à le mener.
Enfin faisons nôtre cette prière :
Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé Ton amour dans ton Fils Jésus-Christ, et l’ as répandu sur nous dans l’Esprit Saint Consolateur, nous Te confions aujourd’hui le destin du monde et de chaque homme.
Penche-toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout mal, fais que tous les habitants de la terre fassent l’expérience de ta miséricorde, afin qu’ en Toi, Dieu Un et Trine, ils trouvent toujours la source de l’ espérance.
Père éternel, pour la douloureuse Passion et la Résurrection de ton Fils, accorde-nous ta miséricorde, ainsi qu’ au monde entier ! Amen.
Saint Jean-Paul II
Georgette
Sources : Séminaire Saint Sulpice (méditation du 14 Août 2016 par Frédéric) et Christus Vivit ( méditation du Diacre Jules FOKO, Diocèse de Bafoussam-Cameroun du 20-10-2022)
Illustrations : Pixabay Licence – Pas d’attribution requise