Dissipez-vous ombres lugubres – Cantate BWV 202 de Jean-Sébastien Bach

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Les petits concerts du marché débutaient, le samedi 24 septembre, par l’interprétation d’une Cantate de Jean-Sébastien Bach.

Celle-ci aurait été composée pour un mariage à Köthen entre 1718 et 1723.

Elle est l’une des seules cantates profanes, dites de mariage, de son répertoire à avoir survécu, la plupart des autres ayant été perdues ou détruites.

Structure et instrumentation

L’œuvre se compose de neuf  mouvements, tous pour soprano. Y alternent aria (pièce de musicale écrite pour une voix seule) et récitatif (voix de soliste soutenue par un accompagnement instrumental).

Puis elle se termine par une gavotte (un air de danse à deux temps dont le mouvement est quelquefois vif et gai, quelquefois tendre et lent).

De l’ hiver au printemps

Cette cantate décrit une scène de transition de l’hiver au printemps.

Aussi débute-t-elle sur un lever de soleil printanier. La soprano chasse le gel hivernal par des injonctions : « Reculez, ombres affligées ! Le gel et le vent, allez vous reposer ! ».

Puis, dans la partie centrale, elle chante la luxure de Flore, la déesse des fleurs.

Enfin elle nous décrit comment tout renaît dans la nature.

Il fut noter que les divinités elles-mêmes descendent de l’Olympe pour respirer l’air du printemps.

Une expression des sentiments d’amour humains avec l’éclosion du printemps

Plus qu’une cantate de mariage, Bach a probablement écrit une cantate de printemps.

En effet,  le jour croît et le soleil réchauffe et fait revivre ce qui était endormi car :  « le jour est maintenant à l’abri du froid ».

Par ailleurs,  Bach, dans cette œuvre combine, avec  l’ éclosion du printemps, l’expression des sentiments d’amour.

Ainsi, la référence constante au printemps nous révèle qu’il s’agit également d’une cantate de mariage.

Toutefois, ce n’est que dans les deux derniers mouvements qu’est fait allusion au mariage des deux fiancés.

C’est pourquoi, dans le final, la soprano chante, dans un tempo de danse gavotte, une bénédiction pour les jeunes mariés « Que votre amour porte des fleurs ! ».

Pour conclure

Dans cette cantate, dite de mariage, la soprano dialogue avec divers instruments. Ceux-ci varient d’une interprétation à l’autre.  Ici, elle le faisait avec le violon et l’orgue.

L’ interprétation du père Jean Delvolvé au violon, de la soprano Isabelle Fémau et d’Olivier Dekeister à l’orgue fut appréciée de tous.

Un grand merci à l’espace Charles Péguy pour l’organisation de ce concert.

L’ équipe du site Internet

 

Sources : Wikipédia et programme du concert du Nouvel An de l’orchestre de chambre du Luxembourg (10-01-2021).

Illustrations : Photos de Jean-Pierre P.

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