Les cinq sens

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Notre visite au centre Jean-Paul II à Lagiewniki, nous permit de découvrir une fresque sur les cinq sens.

Elle rappelle qu’il consacra 129 catéchèses du mercredi, entre 1979 et 1984, à la « Théologie du Corps ».

Celle-ci est la vision intégrale de la personne humaine – corps, âme et esprit – qu’il développa.

Ses réflexions s’appuient sur les Écritures, principalement les Évangiles, les lettres de Saint-Paul et la Genèse.

Afin de développer une vision positive de l’Homme, Jean-Paul II évoque, dans ses catéchèses, l’homme originel, celui du « commencement » tel qu’il fut créé et voulu par Dieu.

Que nous apprend la Bible sur les cinq sens ?

Des nombreux textes y font allusion. Nous pouvons en citer quelques-uns :

« Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! » (Ps 33, 9).

« Lui qui forma l’oreille, il n’entendrait pas ? + il façonna l’œil , et il ne verrait pas ? » (Ps 93, 9).

« L’oreille qui entend, l’œil qui voit : le Seigneur les a faits l’un et l’autre » (Pr 20-12)

« AU COMMENCEMENT était le Verbe, … et le Verbe était Dieu » (Jn 1, 1).

Des sens qui nous permettent d’être en contact

La Bible nous apprend donc que nos 5 sens sont un fabuleux cadeau.

En effet, ils nous permettent d’entrer en contact et en relation.

A travers eux, Dieu nous rejoint

A travers eux, nous pouvons découvrir que Dieu, nous rejoint de mille et une manière.

Par exemple par :

  • La vue de la Création
  • Le goût du pain quotidien
  • L’écoute de l’Évangile

Les sens peuvent aussi devenir des métaphores qui décrivent un rapport plus invisible, plus intime, à Dieu : « Goûtez et sentez combien le Seigneur est bon ! ».

Dans le rapport à Dieu et aux autres, Mère Teresa, dans une de ses prières, donna un très bel exemple de l’utilité de chacun  :

«  Je t’en prie, donne à ma main l’habileté et la douceur aimante, à mon esprit la perspicacité, à ma bouche les mots qui apaisent, à mon regard la tendresse et la bienveillance, et à mon cœur tout l’amour que tu attends ».

Les cinq sens dans la liturgie

La vue 

  •  Elle permet de nous situer, de voir l’assemblée et par grâce de nous regarder comme des frères et sœurs. Nos yeux se fixent sur le décor : autel, ambon, tabernacle, fleurissement liturgique … Elle permet aussi de lire la Parole de Dieu.

L’Ouïe

  • C’ est un sens très sollicité. C’est la demande première que fait Dieu dans la Bible. Il appelle à écouter « Écoute Israël »  (Dt  6,4). Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui (Apocalypse 3, 20). Il s’agit d’entendre mais aussi de faire entendre. La proclamation de la Parole est une mission au service de toute l’assemblée. Nous ne devons pas oublier que ce n’est pas notre parole qui doit résonner mais celle de Dieu.

Le toucher

  • Son usage, bien que sobre, est pourtant essentiel dans la théologie chrétienne qui met en valeur le corps. Les mains portent les enfants au baptême. Les  malades et les catéchumènes sont oints d’huile. On marque également du saint chrême les fronts des confirmands et des baptisés, les mains des prêtres et la tête des évêques et on en applique aussi sur les cloches, les autels. Nos mains portent aussi les offrandes du pain et du vin au moment de la présentation des dons pendant la messe. Enfin dans le geste du baiser de paix, signe des chrétien, le sens du toucher est également sollicité. Il en est de même lors de la vénération de l’autel ou de l’évangéliaire par le ministère ordonné ( évêques, prêtres et diacres).

Le goût

  • Nous utilisons peu ce sens, hormis lorsque nous communions. Toutefois, nous devons nous concentrer uniquement sur ce que nous recevons : le Corps et le Sang du Christ… Mais,,  symboliquement, il s’associe à la vie spirituelle du croyant.  De nombreuses expressions nous parlent du goût de la Parole,  de celui de la prière et de la vie spirituelle…

L’ odorat

  • L’ odeur que dégage l’encens ou les huiles saintes permet de percevoir des réalités invisibles. En effet, une odeur laisse une empreinte. Ainsi  il est remarquable de passer une ou deux heures après une célébration dans une Église et de pouvoir simplement se dire : ici le Seigneur a été loué, des hommes et des femmes ont prié. Cela peut être un véritable soutien pour la vie spirituelle.

Pour conclure 

Voyons, écoutons, sentons, touchons, goûtons l’amour de Jésus ! Il transforme notre être tout entier.

Le corps est un don de Dieu. Il doit alors être respecté.

N’oublions aussi qu’il est aussi un véritable support de la louange. Il est une route, un accès, un chemin vers Dieu.

La manière dont, en liturgie, nous devons solliciter nos cinq sens, nous le signifie magnifiquement.

Alors respectons le corps et prions de tout notre corps.

Georgette

Source pour les cinq sens en liturgie : La Croix-Croire – Père Sébastien Antoni (modifié le 26-08-2021)

Illustrations : Photos Jean-Lucien G.

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