Dimanche des Rameaux et de la Passion

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Cette fête que nous célébrons est à la fois glorieuse et douloureuse puisqu’elle commémore deux événements : l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, accueilli comme un roi mais aussi sa passion et sa mort sur la croix.

L’entrée à Jérusalem

Au début de la messe, sur le parvis de l’église, le prêtre ouvre la célébration par l’antienne d’ouverture :

« Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d’Israël. Hosanna au plus haut des cieux ».

Hosanna

Cette acclamation nous ouvre donc sur l’ambiguïté de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

En effet, Hosanna a plusieurs significations. Ce mot hébreu, formé de hoscha, sauve, verbe à l’impératif, venant de ischa, salut (d’où le nom de Jésus), et de na, présentement, maintenant.

Il Signifie donc « Sauve maintenant ». C’est un cri de détresse qui s’élève  à Dieu.

Toutefois son sens changea peu à peu. Il cessa d’être un  appel à l’aide pour devenir un cri d’espoir et de joie.

De « Sauve, s’il te plait », il était devenu : « le salut ! le salut ! le salut est arrivé ». Il faut y voir  le cri d’un cœur qui voit l’espoir, la joie et le salut arriver et qui ne peut se contenir.

Quant à « Hosanna au fils de David » il signifie « Le Fils de David est notre salut ! Hourra pour le roi ! Le salut appartient au roi ! ».

« Hosanna au plus haut des cieux » quant à lui équivaut à « Que tous les anges du ciel chantent le chant du salut : Salut ! Salut ! Que les cieux les plus hauts chantent ».

Le roi d’Israël

Jésus en entrant dans la capitale du royaume d’Israël se revendiquait bien comme le Messie et le roi d’Israël promis par les prophètes. C’est pourquoi les rues de Jérusalem lui sont ouvertes et que les acclamations retentissent.

Toutefois, il ne monte pas vers le palais temporel. Il se rend dans le temple, le lieu Saint.

La méprise

Les gens du peuple ne louent pas Jésus parce qu’ils le reconnaissent  comme celui qui vient les sauver du péché.

Ils l’accueillent ainsi parce qu’ils attendent un Messie qui dirigera une révolte contre Rome. Ils espèrent un libérateur temporel.

Or, la mission de Jésus était de les sauver du péché. Quand ils se sont aperçus que Jésus ne répondait pas à ce qu’ils attendaient, ils l’ont abandonné et ont crié « Crucifie-le »

Pour conclure

En ce jour de fête, à l’aide de la vidéo retraçant l’entrée du Christ à Jérusalem mais aussi en méditant le texte « qui est cet Homme », rappelons-nous qu’il est venu en humble serviteur pour que règne la paix et l’amour.

Alors, posons-nous cette question : « Pour que le monde voit que le Christ aujourd’hui encore vit et règne en nous, sommes-nous comme lui des artisans de paix, sommes-nous miséricordieux et osons-nous dire que nous aimons l’ Église ? qui nous propose un A-Venir ».

 

 

Qui est cet homme

Qui est cet homme monté sur un ânon, qui dévale du mont des Oliviers vers Jérusalem ?

Il ne proclame rien, il ne revendique rien, au milieu des « Hosanna » et des cris de triomphe.

Simplement, il a pris sa place, sa place centrale, sa place royale.

Il y a eu le long combat contre la tentation de Dieu et le mal des hommes, contre l’incrédulité des uns et le ritualisme des autres.

Il y aura le bref, le terrible, le mystérieux combat de la Passion.

Mais, en ce jour des Rameaux … il met chacun à sa place, rien qu’en prenant lui-même la sienne.

Il est important pour chacun de savoir où est sa place, dans la vie encore plus que dans un cortège. Jésus nous apprend aujourd’hui, sans rien dire, que notre place n’existe que par rapport à Lui …

 Pour nous, quand nous allons les uns vers les autres, c’est au nom du besoin que nous avons  d’eux ou du besoin qu’ils ont de nous …

La joie des Rameaux n’est pas un leurre, mais une attente. La royauté de Jésus n’est pas un mirage mais une promesse …

(Extrait du livre  J’avance comme un âne – Rameaux qui est cet homme  – du Cardinal Roger Etchegaray)

Georgette

Source : Got questions

Illustrations : Pxhere CCO – Domaine Public

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