A l’exemple du « Bon Samaritain », prendre soin de nos frères

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Prendre soin, dans la parabole de Luc 10, 30-35, Jésus utilise ce terme pour manifester, d’une part, la sollicitude du Samaritain : « il prit soin de lui » (V 34) mais aussi pour que tous se souviennent de la grande recommandation faite au croyant « prends soin de lui » (V 35).

Il rappelle ainsi cet appel qui retentit tout au long de la Bible : «  … je te donne ce commandement : tu ouvriras tout grand ta main pour ton frère quand il est, dans ton pays, pauvre et malheureux (Dt 15, 11) – « Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes… partager ton pain … ne pas te dérober à ton semblable ? (Is 58, 6-7).

En tant que Chrétiens, nous  sommes donc appelés à nous engager dans les œuvres de miséricordes corporelles et spirituelles.

Qu’est ce que les œuvres de miséricordes ?

Ce sont toutes les actions charitables visant à venir en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles.

Les œuvres de miséricorde corporelle

Il s’agit ici d’être attentifs à ceux qui sont seuls. Elles nous demandent également de procurer le nécessaire à ceux qui sont dans le besoin  mais aussi de lutter contre le luxe et le superflu.

En outre, nous devons développer en nous le sens de l’accueil. C’est ce que rappelle St Paul : «  pratiquez l’hospitalité avec empressement » (Rm 12, 13).

Toute écoute, toute parole, tout silence et tout geste doit donc toujours s’inscrire dans une authentique et efficace attention à l’autre.

Les œuvres de miséricorde spirituelle

La charité fraternelle demande un esprit social. En effet, le dévouement consiste aussi à faire progresser le bien commun dans la société.

Aussi devons-nous lutter contre la désinformation et nous imprégner de l’Enseignement de l’Église.

De plus, nous ne devons jamais perdre de vue que nous mettre au service de nos frères c’est aussi les aider à faire grandir la vie de Dieu qui est en eux.

D’autre part, il est également de notre devoir de prier les uns pour les autres et de participer aux joies et aux souffrances du prochain. Nous ne devons pas oublier que le sommet des œuvres de miséricorde est dans la Communion des Saints qui fait le lien entre l’Église triomphante, l’Église souffrante et l’Église militante.

Dietrich Bonhoeffer, pasteur allemand exécuté en 1944 par les nazis, estimait qu’une « communauté chrétienne vit de l’intercession réciproque de ses membres ou périt ». Et il ajoutait : Quand je prie pour un frère, je ne peux plus, en dépit de toutes les misères qu’il peut me faire, le condamner ou le haïr ».

Pour conclure

Les œuvres de miséricorde nous poussent à aller vers les autres en vue du salut du monde. Elles nous appellent aussi à aller à l’encontre des directives de ce monde qui est de plus en plus individualiste.

Jésus, reprenant ce verset du lévitique  « Tu aimeras ton prochain comme toi-même… (Lv 19, 18) nous précise que l’amour pour Dieu et celui pour le prochain sont totalement indissociables.

 Georgette

Sources : S. de Villeneuve – La Croix du 13-11-2015 et Marie Malzac – La Croix du 24-10-2016

Illustrations : Photos Jean-Lucien G. et Patricia P.

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