Les signes du carême dans la liturgie

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Le carême vient renouveler en nous ce chemin de conversion qui nous fera trouver la véritable humanité.

C’est ce à quoi nous invite la liturgie.

Sa sobriété nous invite à expérimenter le manque, l’absence afin que le jour de Pâques, notre joie soit décupler.

L’ Alléluia

Le mot « Alléluia » vient de « Allelu Yahwé » qui signifie « Louez Dieu ».

Saint Damase introduisit ce chant dès le 4ème siècle pour le Temps Pascal. Saint Grégoire le Grand, quant à lui, étendit son usage à tous les dimanches et Fêtes à partir du 6eme siècle.

Chant de joie, il célèbre la Résurrection du Christ. C’est pourquoi l’Église demanda que, pendant le carême qui est un temps de conversion et d’abstinence, cette acclamation, que nous chantons avant l’Évangile, que des acclamations, tournées vers le Christ, le remplace en attendant la Pâques du Seigneur.

Après le carême, les Chrétiens, avant la proclamation de l’Évangile, chanteront à nouveau l’Alleluia. Ce sera le signe de la joie de la Résurrection.

Le Gloria

Ce chant, appelé communément le « Gloire à Dieu », est une hymne très ancienne. Son auteur est inconnu.

Elle fut introduite au 2eme siècle pendant la messe de Noël. A l’origine c’était une prière des laudes composée par l’Église d’Orient.

A partir du 6eme siècle, elle fut généralisée aux messes des fêtes, des martyrs et des dimanches.

Au départ seuls les évêques pouvaient  la dire puis elle s’est étendue à tous les prêtres.

Le Gloria, comme l’Alléluia, a un caractère festif. Il exprime les buts de la messe : adorer Dieu, lui rendre grâce, lui demander pardon, reconnaître Sa Sainteté.

Cette acclamation ne peut donc être présente pendant le temps du carême. En effet, cette période appelle à  « regarder » ce qui nous empêche d’avoir une relation authentique avec Dieu.

A l’issue de « notre traversée du désert » , il retentira à nouveau dans nos églises afin de célébrer la résurrection du Christ ainsi que notre propre renaissance dans l’esprit.

La sobriété du fleurissement liturgique

Comme Jésus qui passa quarante jours dans le désert et résista à toutes les tentations du diable, nous sommes appelés à plus de simplicité.

Les équipes de l’art floral liturgique doivent donc veiller à la sobriété des compositions.

Assez rapidement, le fleurissement disparaitra pendant cette période. La décoration de fleurs étant interdite à l’exception du 4eme dimanche (Lætare), des solennités et des fêtes.

En effet, le dépouillement est, en quelque sorte, semblable au jeûne qui nous conduit à accueillir l’essentiel : « nous laisser réconcilier avec Dieu, fermez la porte et priez le Père qui est présent dans le secret ».

Cette austérité doit nous permettre, sous le regard d’Amour de Dieu, de creuser en nous le désir de vivre l’ Évangile en paroles et en vérité afin que, pendant la veillée pascale, la joie de la Résurrection envahisse nos cœurs et notre regard.

Georgette

Sources : Radio Notre Dame et Missel des Dimanches 2022 et litrugie et sacrements.

Illustration : Wikimédia Commons – Le christ au désert (1898) de Briton Rivière (1840-1920)  – Source : Art UK – Guildhall Art Gallery à Londres – Domaine Public

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