Télécharger le bulletin des paroisses n°21-04
« Au nom même de notre baptême,
que nous nous laissions saisir par la charité
du Christ »
Le 2 février, nous allons fêter la Présentation de Jésus. Comme Jésus, le jour de notre baptême, nous avons été présentés au Temple et consacrés. Devenus enfants adoptifs du Père, frères et soeurs de Jésus, comment vivons-nous notre engagement baptismal spécifique à la lumière de l’Encyclique Fratelli tutti du Pape François et de la Lettre pastorale de notre Evêque ?
Le Pape François, commentant l’attitude indifférente du prêtre et du lévite dans la parabole du Bon Samaritain, nous avertit que « croire en Dieu et l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté » (§74). Notre évêque, Mgr Lalanne, dans son document récent « Saisis par la Charité » nous rappelle que « l’Humanité est belle lorsqu’elle sort d’une indifférence confortable pour poser un regard de tendresse et de charité sur les plus fragiles de ses frères » (p.5).
La situation de pandémie que nous subissons actuellement a fait naître de beaux gestes de solidarité. Cependant, le Pape François constate que malgré certains progrès, « nous sommes analphabètes en ce qui concerne l’accompagnement, l’assistance et le soutien aux plus fragiles et aux plus faibles » (§64). C’est pourquoi notre évêque nous invite à réinterroger nos pratiques pastorales personnelles et collectives (p.5) et à nous laisser saisir par la charité, qui est « le nom même de Dieu ». Il ajoute : « La charité n’est pas l’assistanat. Elle n’enchaîne pas » (p.7). Elle est « solidaire et fraternelle.[…] Elle respecte et redonne la dignité à toute personne » (p.8). Et Mgr Lalanne de nous interpeller : «Savons-nous nous rendre suffisamment disponibles pour des visites personnelles, régulières et gratuites aux malades ? Sommes-nous suffisamment présents auprès des laïcs engagés dans les aumôneries d’hôpitaux et les équipes du service évangélique des malades ? ». « Comme Jésus le fit pendant toute sa vie publique, donnons-nous les moyens, dans nos créneaux horaires trop chargés, de prendre du temps pour rencontrer et écouter des familles en situation de pauvreté et raviver leur espérance » (p.10).
Parmi les personnes en précarité, beaucoup sont des victimes de la mondialisation économique. Beaucoup également sont des personnes migrantes, en faveur desquelles « nos efforts[…] peuvent se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer », nous dit le Pape François (§129). Ces migrants sont un don pour nos communautés car, provenant d’un autre contexte de vie et de culture, ils représentent une opportunité d’enrichissement et de développement humain intégral de tous (§133).
« Cela est exigeant. Je vous invite à l’exigeante charité ». Mgr Lalanne.
Jocelyne Roscouët (Ordre des Vierges Consacrées)
