Pèlerinage à Ars des servants de messe

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Les 17, 18 et 19 octobre derniers, les servants de messe des églises de notre groupement paroissial sont partis sur les traces de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, saint patron des prêtres.




 

Né dans la pauvreté, il grandit dans la fidélité à l’Eglise de Rome en recevant notamment Jésus-hostie lors de sa première communion, des mains d’un prêtre réfractaire refusant de suivre les idées révolutionnaires, lors d’une messe clandestine dans la grange de sa maison pour éviter les persécutions. Aimant Dieu et la sainte-Vierge et ayant un grand désir de sauver les âmes, il décide de devenir prêtre. Mais pour cela, il faut étudier et Jean-Marie n’est absolument pas brillant dans les études, au point qu’il part en pèlerinage pour demander à Dieu la grâce de s’améliorer. Il finit tant bien que mal par être ordonné prêtre en 1815. Il est envoyé en tant que curé à Ars, petit village près de Lyon. A son arrivée, les habitants ne pratiquent plus leur religion, vont au cabaret à la place de la messe, et des poules ont envahies l’église ! Par son immense charité envers Dieu et envers les pauvres, par sa grande piété et ses rigoureux sacrifices, il parvient à « gagner les âmes au bon Dieu » comme il l’avait désiré du haut de ses 17 ans; par le baptême, la messe et la confession. La confession, il en est le grand modèle ! Il confesse jusqu’à 17h par jour ! Les gens viennent de très loin pour recevoir le pardon de Dieu tout-puissant et miséricordieux à travers ses pauvres mains, amaigries par le jeûne.

Journal de bord, 17 octobre, 1er jour…

7h ! C’est l’heure très matinale du rendez-vous pour le départ en car, conduit par Florian. Après un arrêt pique-nique, nous regardons dans le car l’excellent film d’animation Le grand miracle, qui bien qu’invisible à nos yeux, se passe durant la messe. Après la présentation de la vie du curé d’Ars par le père Jean , nous arrivons enfin à la maison d’accueil « La Providence », bâtie en lieu et place de l’orphelinat fondé par le curé d’Ars pour les jeunes filles pauvres. Les valises déposées dans les confortables dortoirs, nous partons aussitôt pour une visite du séminaire d’Ars, où l’on apprend à être prêtre durant 7 ans après le bac. Deux jeunes et très sympathiques séminaristes nous parlent de la vocation. Si l’on aime Dieu et l’Eglise comme le curé d’Ars, pourquoi ne pas devenir Prêtre ou religieux(se) ? Après ce temps, nous marchons jusqu’à la basilique pour la Messe d’ouverture du pèlerinage, dite par notre aumônier et servie par… Nous !! Etant une vingtaine de servants, nous pouvons déployer le faste de la liturgie catholique romaine, avec l’encens qui fait monter nos prières vers Dieu, les flambeaux des céroféraires qui rendent honneur au Saint-Sacrement, les chandeliers des acolytes qui éclairent le chemin… répondant ainsi au souhait de Saint Jean-Marie Vianney qui portait pour la messe de magnifiques chasubles brodées d’or pour manifester la grandeur de Dieu, par-dessus sa pauvre soutane rapiécée qui elle manifestait l’humilité du Christ, comme nous l’a dit un prêtre italien lors du film que nous verrons le lendemain. Après une douce veillée dans la basilique et la prière du soir avec les religieuses du sanctuaire, nous allons nous coucher en silence…

Journal de bord, 18 octobre, 2e jour…

Dimanche ! Le jour du Seigneur. Après le petit-déjeuner, nous partons pour une grande marche en récitant un chapelet jusqu’au lieu où le saint curé a dit à un petit berger : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du Ciel ». Nous jouons par la suite à divers jeux dans la prairie avant d’écouter une religieuse bénédictine qui nous donne un enseignement sur la prière. Nous servons la Grand-messe solennelle du dimanche avec nos confrères d’Ars, avant un délicieux déjeuner dominical. L’après-midi, guidés par une religieuse, nous visitons le musée de cire et la maison du curé d’Ars guidés. Nous pouvons constater l’extrême pauvreté dans laquelle vivait saint Jean-Marie Vianney, sa grande bibliothèque, mais aussi son lit, brûlé par le diable qui s’attaquait souvent à lui. Nous faisons une soirée de jeux avant d’aller nous coucher, l’âme en paix après nous être confessés durant l’après-midi.

Journal de bord, 19 octobre, 3e et dernier jour…

Pour ce dernier jour, après une messe célébrée sur l’autel qui se trouve juste devant le corps du curé d’Ars, qui est conservé par miracle depuis sa mort et que nous pouvons contempler derrière une chasse en verre, nous faisons un rallye à travers le village en nous séparant en plusieurs équipes, avec un livret-jeux assez difficile à remplir en peu de temps ! Mais l’heure du départ a, hélas, sonnée, et nous voici de retour à 20h dans notre belle paroisse, après un long mais très sympathique voyage durant lequel fut projeté un très beau film sur saint Jean Bosco. Nous sommes remplis de la grâce de Dieu et de la force de ce saint français qui a transformé la face du monde…

Un grand merci à notre cher aumônier et à nos accompagnatrices !

Paul, servant d’Enghien.
Vidéo de Nathanaëlle – Photos Anne B.

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