Méditation du 24 avril 2020

Publié le

Méditation sur le livre de Josué, chapitre 9, par le diacre Vianney Baudouin.

 

 

 

Josué 9, le retour !

Vous me connaissez soit par mon prénom Vianney ou bien par mon nom d’acteur, l’agent secret « Coladas ». Je suis heureux de vous retrouver pour un nouvel épisode.
Mais rassurez-vous aujourd’hui celui-ci sera plus calme ! Nous pensons à vous ménager un peu…

Ruse ou force ? Telle est la question !

Les habitants de Gabaon, ont su comment Josué avait traité Jéricho et Aï ; vous l’avez en tête, la vidéo d’hier était suffisamment parlante. Vous l’avez liké et vous vous êtes abonnés.

La progression des Hébreux dans cette grande conquête semble assez violente ; en effet, ils n’y vont pas par quatre chemins. Mais les Gabaonites semblent assez rusés !

Certains des habitants de Canaan, les Gabaonites donc vont adopter la ruse plutôt que la force en forçant un peu la main aux Hébreux afin de conclure avec eux une alliance.

De fait, ils désirent échapper à la mort, pour cela ils décident de changer d’apparence. Ils habillent leurs ânes de vieux sacs et d’outres recousues, portent de vieux vêtements et de vieilles sandales à leurs pieds. Ils viennent au-devant de Josué pour négocier la conclusion d’une alliance avec lui. Mais pour être sûr que cela marche, ils s’abaissent et disent « nous sommes tes serviteurs. »

Ils font une grande tirade à Josué pour lui dire qu’ils viennent de très loin ; ils mentent ouvertement, mais cela passa inaperçu. Josué les accueille, leur accorde sa paix, et leur laissent la vie.

Mais voilà que trois jours après, la ruse échoue. Le peuple d’Israël apprend que ce n’était pas un peuple qui venait de loin, comme ils le prétendaient, mais que c’était leur voisin. Josué ne put lever la main sur eux, car l’alliance fut prononcée, et il respecta cette promesse de paix.

Au lieu de leur ôter la vie, les Israélites en firent leurs esclaves. Ils sont désormais asservis au peuple que Josué conduit. Vivants, mais esclaves, ils coupent du bois et deviennent des porteurs d’eau.

Josué interrogeât les gabaonites afin comprendre pourquoi ils ont agi ainsi. La peur fut leur argument majeur. Je les cite : « À votre approche, nous avons eu très peur pour nos vies. Voilà pourquoi nous avons agi ainsi. »

Préservés de l’extermination, devenu esclaves, les gabaonites ont fait un choix. La ruse semblait être intéressante pour préserver leurs vies, mais lorsque le pot au rose fut découvert, ils auraient pu y passer… L’alliance les sauve !

L’honnêteté peut être un élément important de ce texte à retenir aujourd’hui. Finalement justice est faite, la vérité éclate. Il est bien dit au verset 14 : « les hommes prirent de leurs provisions et ne consultèrent pas l’oracle du Seigneur » autrement dit, ils ont partagé le repas avec eux, ce qui est une manière pour conclure une alliance dans la Bible.

Toutefois la supercherie a marché, la confiance fut donnée, le peuple d’Israël leur accorda l’alliance sans prendre le temps de se tourner vers son Dieu. Quand le mal veut être commis … Les hommes de Josué voient d’un bon œil le fait que le peuple vienne à eux pour conclure l’alliance, mais ils sont trompés sur leurs véritables intentions. Ce qu’ils recherchaient, c’était de survivre coûte que coûte…

Auraient-ils du mettre leur confiance en Dieu au lieu de créer une vaste supercherie ? Ils auraient dû affronter la vérité, se conformer à Dieu. Beaucoup espèrent échapper au jugement, passer outre les lois, cherchant uniquement leurs propres intérêts. La preuve, ils deviennent esclaves ; est-ce un vrai confort ? Je n’en suis pas si sûr…

Au lieu de la ruse, les Gabaonites, auraient dû chercher Dieu, au creuset de leur cœur, reconnaitre leur petitesse et leur péché. Une vie fructueuse dans la grâce de Dieu leur aurait été donnée, au lieu de ça… ils sont coupeurs de bois et porteurs d’eau auprès de l’autel du Seigneur.

Que retenir : choisir Dieu, un Dieu d’amour et de vérité, un Dieu qui nous aime, un Dieu qui nous veut tels que nous sommes, humbles et petits devant Lui. Ne rusons pas, offrons notre médiocrité, notre petitesse, nos peurs. Et Dieu, nous élèvera.

Suite au prochain épisode…

 

Vianney Baudouin

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