Méditation du 10 avril 2020 — Vendredi Saint

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Vendredi Saint — Passion du Seigneur

 

 

Fiche du temps de prière du Vendredi Saint

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Méditation du Père Edouard George

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     Au moment de mourir sur la Croix, que fait Jésus ? Il nous confie à sa mère, Marie, quand il dit à Jean, le disciple bien-aimé qui nous représente tous : « Voici ta mère ».

Aujourd’hui, nous pouvons contempler la Vierge Marie comme figure de l’espérance. Nous sommes confiés à l’espérance quand Jésus nous dit : « Voici ta mère » = « Voici ta mère : l’espérance ».

Pourquoi à la croix, pourquoi en ce jour de la souffrance et de la mort de Jésus ? = parce que, paradoxalement, l’espérance naît quand il n’y a plus aucun espoir, quand il y a la possibilité de la destruction totale. Quand l’espoir est mort, l’espérance peut naître.

C’est ce qui s’est produit avec Jésus : voici un homme qui a fait le bien toute sa vie ; voici l’injustice suprême : Jésus, le Fils de Dieu, l’agneau sans défaut et sans tache, est mis à mort. Sur la croix, c’est un corps en pleine maturité, un corps jeune qui meurt. Quelle injustice !

Mais l’espérance, elle, ne meurt jamais. On ne peut tuer l’espérance !

     Tu es peut-être profondément découragé par la vie ; elle peut te paraître trop lourde à porter ; tu peux butter sans cesse sur les mêmes difficultés… Regarde la Croix ! Accueille l’espérance !

Tu es peut-être écrasé par le remord ou le poids de tes fautes ; tu peux souffrir de l’injustice que tu as subie, ou te trouver dans l’impuissance face à telle personne, telle situation intolérable… regarde Jésus sur la Croix ! Accueille ta mère, l’espérance !

Tu es peut-être bouleversé par tout ce que tu vois et entends, angoissé par les détresses qui t’entourent, inquiet pour ton avenir, celui de ta famille, celui de notre monde… regarde le Crucifié qui te dit : « Prends chez toi l’espérance ! »

Tu es peut-être seul, abandonné ; ou bien déçu par toi-même, manquant de vitalité et d’élan, manquant de confiance en toi… regarde Jésus, « doux et humble de cœur », qui fait naître en toi l’espérance !

Tu es peut-être parcouru de doutes, de pensées inquiètes, de questions sans réponses ; tu penses avoir perdu la foi à force de la chercher, ou de ne plus la chercher… regarde Jésus, silencieux, sur la Croix : « voici ta mère, l’espérance ! »

Tu as peut-être oublié ce qu’est le bonheur ou l’amour ; ton cœur est sec et indifférent… regarde la Croix, regarde Jésus, qui te confie à l’espérance !

Tu es peut-être malade, ou dans de grandes difficultés psychologiques… Si tu le peux, regarde la Croix, la Croix d’amour de Jésus, qui te donne l’espérance !

     L’espérance ne vient jamais au monde dans la douceur, dans la tranquillité ; elle vient quand il y a détresse, quand on est à toute extrémité. L’espérance naît dans l’obscurité. Elle est un appel, elle est un cri.

Parfois, nous vivons tout seuls nos souffrances, mais la foi nous dit que Jésus est présent à nos côtés, silencieux, comme sur la Croix : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. »

L’espérance porte l’espoir jusque dans l’impossible. L’espérance est folle, insensée, parce qu’elle proclame qu’à la mort succèdera la résurrection.

De quoi vit l’Eglise en ce moment ? Elle vit d’espérance. L’espérance : c’est la mère de l’Eglise, la mère des croyants : « Voici ta mère : l’espérance ».

Accueillons donc en ce jour l’espérance comme une mère, une mère qui nous est offerte par Jésus sur la Croix, pour nous réfugier dans ses bras.

« Salut, ô croix, notre unique espérance ! »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (19, 25-30)

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Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heurelà, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

– Acclamons la Parole de Dieu

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