Méditation du Jeudi Saint — « Sans l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre »

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Jeudi Saint

 

 

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Méditation du Père Jean Delvolvé

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« Nous sommes en an 304, lorsque l’empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l’Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées.

A Abitène, une petite ville située dans l’actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors qu’ils célébraient l’Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogé. La réponse, parmi d’autres, qu’un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l’ordre sévère de l’empereur, est significative. Il répondit : « Sine dominico non possumus » : sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber.

Après d’atroces tortures, ces 49 martyrs d’Abitène furent mis à mort. Ils moururent, mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité. » (Raconté par Benoît XVI dans une homélie le 30 mai 2005 de pour le congrès eucharistique de Bari)

Bien sûr le contexte actuel est différent. Nous ne sommes pas dans un contexte de persécution mais de pandémie. Je ne vous appelle pas à la désobéissance civile, il nous faut obéir à nos évêques et à l’État pour maintenir le confinement.

Mais ce récit de foi des premiers chrétiens nous réveille ! Alors même que nous sommes privés de la messe en cette période, avons-nous conscience du grand don de l’Eucharistie, de sa nécessité pour notre vie ! Alors qu’en France nous pouvons ordinairement encore facilement nous y rendre le dimanche, pourrions-nous dire nous aussi : « Sans le dimanche, sans l’Eucharistie nous ne pouvons pas vivre ! » ?

Ce pain que nous avons béni est le signe de ce qu’est l’Eucharistie pour notre âme. Sans nourriture pour le corps, nous mourrons. Sans nous nourrir de l’amour du Christ qui se donne à nous dans l’Eucharistie, sans le pain de Vie, nous mourrons aussi, nous ne pouvons pas vivre !

Aujourd’hui, nous sommes le Jeudi Saint, dernier repas du Christ, jour de la commémoration de l’institution de l’Eucharistie. Beaucoup parmi nous ressentent comme une blessure le fait de ne pas pouvoir se rendre physiquement à la messe. Et je les comprends, je partage leur douleur.

En union avec la messe qui est célébrée ce soir, nous pouvons faire une « communion spirituelle », comme nous y invite le Pape. Une communion spirituelle est une communion de désir. Quand nous la vivons avec foi, sachez que le Seigneur agit dans notre cœur et nous donne autant de grâces que si nous la vivions sacramentellement.

Merci Seigneur pour le don de ton Eucharistie !

Amen

Prière finale

À tes pieds, ô mon Jésus, je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant et Ta sainte présence. Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour, désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre. En attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort. Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.

 

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (11, 23-26)

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Frères,
moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »

Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.

– Parole du Seigneur.

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