Homélie du 3 avril 2020

Publié le

Vendredi, 5ème Semaine de Carême

Comment goûter la grâce du Pardon avant Pâques sans le Sacrement ?
Proposition d’un temps de prière pénitentielle personnel

 

Pardonne, Seigneur, les torts de ton peuple ;
Puisque notre faiblesse nous a rendus captifs du péché,
Que ta tendresse nous en délivre.
Par Jésus-Christ ton Fils notre Seigneur. Amen.

 

 

Homélie du Père Edouard George

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Comment goûter la grâce du Pardon avant Pâques, alors que nous sommes privés du Sacrement de la Réconciliation ?

Nous pouvons vivre un temps de prière pénitentielle personnel, en lien avec la communauté (= « ton peuple »).

Comment le vivre concrètement ? D’abord, il convient de choisir un moment calme, d’ici Vendredi Saint, un temps où l’on s’isole dans son coin prière.

On commence par faire le signe de croix et par regarder le Seigneur et sa miséricorde : il s’agit d’abord de louer Dieu, de le remercier pour ses bienfaits, pour tout ce qu’il fait de beau dans ma vie. Le premier regard n’est pas vers notre faiblesse, mais vers la beauté, la grandeur de Dieu, capable de tout pardonner (= « ta tendresse »).

Ensuite, on fait un examen de conscience, on relit sa vie à la lumière de l’amour de Dieu et on cherche humblement tout ce qui a été contraire à l’amour de Dieu depuis notre dernière confession. On peut s’aider pour cela du texte des 10 commandements (Exode 20). Et noter nos péchés sur un carnet : tout ce qui nous gêne, tout ce que l’on regrette, les actes commis contre Dieu ou notre prochain (« notre faiblesse »).

Puis on dit un acte de contrition, c’est-à-dire des paroles adressées au Seigneur, par lesquelles on regrette sincèrement, du fond du cœur, nos compromissions avec le mal. Et on s’engage, avec sa grâce, à rejeter le péché et à vivre davantage dans l’amour de Dieu et du prochain à l’avenir (« pardonne, Seigneur »).

Enfin, on prend un temps de silence pour accueillir la paix du Seigneur.
On finit par la prière du Notre Père et le signe de croix.

Vivre ce temps pénitentiel est une forme de « confession spirituelle » qui est très belle. Le repentir, l’acte de contrition, s’il est dit en vérité, déclenche immanquablement la miséricorde de Dieu. Après le confinement, on veillera à aller trouver un prêtre pour vivre pleinement le Sacrement et recevoir l’absolution.

Soyez rassurés ! Le Seigneur agit et pardonne vraiment ceux qui se tournent vers lui et se repentent sincèrement. Le Seigneur connaît nos difficultés ; sa grâce est sans limite !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (10, 31-42)

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En ce temps-là,
de nouveau, des Juifs prirent des pierres
pour lapider Jésus.
Celui-ci reprit la parole :
« J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes
qui viennent du Père.
Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ils lui répondirent :
« Ce n’est pas pour une œuvre bonne
que nous voulons te lapider,
mais c’est pour un blasphème :
tu n’es qu’un homme,
et tu te fais Dieu. »
Jésus leur répliqua :
« N’est-il pas écrit dans votre Loi :
J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
Elle les appelle donc des dieux,
ceux à qui la parole de Dieu s’adressait,
et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré
et envoyé dans le monde,
vous lui dites : “Tu blasphèmes”,
parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire.
Mais si je les fais,
même si vous ne me croyez pas,
croyez les œuvres.
Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus,
que le Père est en moi,
et moi dans le Père. »
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter,
mais il échappa à leurs mains.

Il repartit de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où, au début, Jean baptisait ;
et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant :
« Jean n’a pas accompli de signe ;
mais tout ce que Jean a dit de celui-ci
était vrai. »
Et là, beaucoup crurent en lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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