Homélie du 2 avril 2020

Publié le

Jeudi, 5e Semaine de Carême

 

 

Homélie du Père Jean Delvolvé

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Aujourd’hui est un anniversaire. Il y a 15 ans jour pour jour Jean-Paul II nous quittait après une longue et douloureuse maladie. C’était le 2 avril 2005 au soir, la veille de la Fête de la Miséricorde divine, le premier dimanche après Pâques. Le Pape François nous demandait hier d’invoquer particulièrement son intercession dans l’épreuve que nous traversons en ce moment.  Soyons certains que Saint Jean-Paul II (il a été canonisé depuis) nous bénit du ciel et nous encourage !

Quelle leçon nous apprend Jean-Paul II, alors que nous voyons déjà dans l’Évangile de ce jour se profiler la Passion du Christ  ?

Nous avions tous été frappés par la dernière période de la vie de Jean-Paul II. Lui qui avait été un sportif, « le sportif de Dieu » comme on le surnommait, un homme qui dégageait une force intérieure et extérieure, se retrouvait paralysé dans un fauteuil, affaibli par la maladie de Parkinson et en même temps totalement abandonné dans les mains de Dieu et de la Vierge Marie. Les dernières paroles qu’il a prononcées sont : « laissez-moi m’en aller vers le Seigneur ».

Jean-Paul II nous a rappelé la valeur inaliénable de toute personne, quelle que soit sa faiblesse, son âge, son handicap. Lui qui rayonnait de la lumière du Seigneur nous a invités à reconnaître en lui le Christ souffrant au cœur même de sa maladie.

Sur la Croix Jésus a rejoint tous les hommes au plus profond de leur souffrance et il nous invite à le reconnaître derrière chaque personne qui souffre. C’est ce que font les soignants auprès des malades dans les hôpitaux ainsi que de nombreuses personnes autour des victimes de l’épidémie que nous traversons. Mais face à l’ampleur de l’épidémie, il y a risque de ne pas prendre en compte les personnes les plus fragiles notamment les personnes âgées dans les Ehpad, sous prétexte qu’elles sont déjà en fin de vie, qu’elles sont inutiles ou qu’elles ne sont plus rentables…

Ce matin nous pouvons prier pour elles et les confier à l’intercession de St Jean-Paul II, pour qu’elles puissent être accompagnées dans leurs souffrances, pour qu’elles puissent se préparer à rencontrer le Seigneur dans des conditions dignes, elles qui sont les enfants bien-aimées de Dieu. Amen.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (8, 51-59)

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En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un garde ma parole,
jamais il ne verra la mort. »
Les Juifs lui dirent :
« Maintenant nous savons bien que tu as un démon.
Abraham est mort, les prophètes aussi,
et toi, tu dis :
“Si quelqu’un garde ma parole,
il ne connaîtra jamais la mort.”
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ?
Il est mort, et les prophètes aussi sont morts.
Pour qui te prends-tu ? »
Jésus répondit :
« Si je me glorifie moi-même,
ma gloire n’est rien ;
c’est mon Père qui me glorifie,
lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,
alors que vous ne le connaissez pas.
Moi, je le connais
et, si je dis que je ne le connais pas,
je serai comme vous, un menteur.
Mais je le connais,
et sa parole, je la garde.
Abraham votre père a exulté,
sachant qu’il verrait mon Jour.
Il l’a vu, et il s’est réjoui. »
Les Juifs lui dirent alors :
« Toi qui n’as pas encore cinquante ans,
tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
avant qu’Abraham fût,
moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter.
Mais Jésus, en se cachant,
sortit du Temple.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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