Homélie du dimanche 22 mars 2020

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Messe des familles

 

Mot d’accueil

Aujourd’hui, nous sommes de tout cœur avec les catéchumènes jeunes et adultes qui se préparent à recevoir le baptême. Leurs photos sont au pied de cet autel : il y a Léa, Aïta-Julia, Dalhiane, Dijane, Djody, Yohann, Océane, Morgane, Evelyne, et Jonathan. Certains devaient vivre ce dimanche à St-Joseph d’Enghien leur deuxième scrutin, une étape vers le baptême. Ils vont la vivre chez eux, à la maison, et nous allons les porter particulièrement dans notre prière ce matin.

 

 

Nous souhaitons aussi saluer les enfants de l’éveil à la foi et du catéchisme de nos paroisses, ainsi que leurs familles, nous formons une chaîne de prière autour du Christ qui nous illumine particulièrement en ce dimanche de la joie naissante de Pâques.

 

Évangile selon saint Jean (9, 1-41)

En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. Il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »  Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

Homélie

Jeudi dernier, nous avons appris à connaître l’ami de Vianney, Maurice, le poisson rouge. Aujourd’hui j’aimerais vous présenter un autre ami, Caleb (voir Nombres 13). C’est un compagnon fidèle de Moïse pendant la traversée de Qahal au désert, et qui a toujours un regard positif sur les évènements.

— Bonjour Caleb !
— Bonjour les amis de la fraternité nouvelle !
— Qu’est-ce que tu vois là ?

— Un morceau de pain, sans levain.
— Oui c’est vrai, mais moi, derrière ce pain, je vois l’agriculteur qui a semé le grain de blé en terre, qui a entretenu son champ tout au long de l’année, qui l’a moissonné. Je vois aussi la pluie et le soleil qui ont permis à ce grain de blé de sortir de terre, de pousser et de porter du fruit. Je vois encore le travail du meunier qui a transformé tous les grains de blé en farine, et puis le travail du boulanger qui avec cette farine a fait une pâte qui a cuit dans son four. On peut voir encore le travail des transporteurs qui sont allés chercher le blé, la farine et distribuer les pains dans les commerces.
— Oh là ! là ! Tu vois vraiment beaucoup de chose. Ce pain est alors « le fruit de la terre et du travail des hommes ».
— Exactement ! C’est d’ailleurs ce que dit le prêtre en prenant le pain sur l’autel.
— C’est un peu comme à la maison, derrière le repas que nous prenons à midi, il y a tout le travail et l’amour de nos parents. Ou comme en ce moment, à l’hôpital, derrière les malades, il y a toute cette chaîne de soignants qui se dépensent au prix de leur vie et de celle de leurs familles pour soigner et sauver des vies.
— Oui, merci Caleb de nous le rappeler. Nous allons prier pour eux aussi pendant cette messe.
— Caleb, je veux te dire encore une chose.
— Je t’écoute.
— Derrière le pain, je peux voir encore autre chose.
— Non ! C’est pas vrai.
— Derrière ce pain, je peux voir aussi le Seigneur. Dans quelques instants, je vais prendre le pain, je vais le présenter à Dieu le Père, je vais invoquer l’Esprit Saint, et je redirai les paroles de Jésus au dernier soir de sa vie : « ceci est mon Corps ». Et ce pain sera pour nous la présence réelle du Seigneur au milieu de nous. Il sera le Corps du Christ, fait de tous ceux qui suivent le Seigneur, les catéchumènes, les baptisés, et même ceux et celles qui ne sont plus toujours dans les clous de l’Eglise, mais encore de tous ceux et de toutes celles qui ne suivent pas encore le Christ, et pour qui le Seigneur a donné sa Vie et qu’il désire rassembler en une seule communion.
— C’est le monde entier alors qui sera dans ce morceau de pain !
— Que le Seigneur ouvre alors mes yeux comme l’aveugle de l’évangile pour que je sache toujours voir la profondeur de l’eucharistie, pour que je désire vivre cette union avec Jésus et avec tout son corps, mais aussi pour que je sache voir la profondeur des personnes et le sens des évènements que nous traversons !
— Amen.

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