Méditation du 20 mars 2020

Publié le

Sketch & Méditation :

Le confinement : épuisement ou ressourcement ?

 

 

Sketch

– Allô !
– Ouais, salut Alexandre.
– Edouard, ça va bien ?
[…] (suivre l’intégralité du sketch sous-titré dans la vidéo)
– Voilà ! Mon Dieu, je croyais que le confinement c’était le repos.

Méditation

Est-ce que le confinement rime avec épuisement ou ressourcement ?

C’est vraiment la question aujourd’hui et, franchement, j’ai parfois le sentiment que le confinement rime avec épuisement.
Hier, je recevais le mail d’une maman qui me disait : « nous sommes submergés de mails pour le devoir des enfants. Les professeurs et les instits veulent faire bien et parfois même peut-être trop ! L’instit’ de CE1 envoie quatre mails par jour. Sans compter les compléments de voir le soir. Il y a de nombreux mails et des recommandations pour mon collégiens. Et puis je suis de loin les devoirs des lycéens. Sans compter toutes les informations, tous les liens sur lequel il faut cliquer, les textes à lire, les informations qui sont diffusées, transférées… et puis avec tout cela il faut faire bosser les enfants et continuer le rythme de la maison et du travail. »

C’est vrai aujourd’hui nous sommes parfois submergés et même peut-être noyés.

Au début de l’expérience de Qahal, il y a la traversée de la mer. Rien à voir avec une partie de baignade pour pèlerins dans la Mer Rouge à Eilat. Souvenez-vous de la scène : le peuple d’Israël est sans défense. Face à lui il y a la mer infranchissable, et derrière lui, Pharaon et ses armées lourdement équipées de chevaux de chars. Et puis le vent souffle et la mer se sépare en deux. Et le peuple traverse la mer à pieds secs, les eaux formant une muraille à sa gauche et à sa droite.

Comme le peuple d’Israël, Qahal fraternité nouvelle : nous sommes parfois submergés, noyés. L’épidémie partout et de tous côtés. Des mails, des informations, des sollicitations…

Qu’est ce qui a permis au peuple de passer la mer à pieds secs ? Vous allez me dire : « C’est Moïse en étendant sa main sur la mer comme lui demandait le Seigneur. » Mais en réalité c’est le vent qui a repoussé les eaux. Le vent.

Quoi de plus naturel que le vent ? On peut se dire que ce vent c’est un événement divin, surnaturel. On peut se dire aussi que ce vent c’est un événement naturel, un vent puissant, fréquent dans cette région, et qui est capable de repousser les eaux. C’est donc un événement naturel qui a sauvé Israël. Un événement sommes toutes assez quotidien, qui leur a permis de passer la mer à pieds secs et dont ils ont vu qu’il était proprement miraculeux pour eux dans leur vie.

Comment nous sortir de cette impression d’être submergés par toutes les sollicitations ? d’être noyés ? comment sortir la tête de l’eau ? Eh bien peut-être en n’ayant pas toujours tous ces écrans ouverts. En n’ayant pas toujours à la main son téléphone mais en accomplissant les tâches ordinaires de la vie avec ce regard illuminé qui voit quel miracle c’est de préparer la cuisine, de manger ensemble autour d’une table, de ranger son logement, de faire ses devoirs, de s’asseoir, de lire un livre, de méditer, de prier. Le geste du jour, dans ce temps extraordinaire inédit.

Vivons les activités ordinaires de nos journées sans être sans cesse connectés, mais en les savourant pleinement.
Vivons les activités ordinaires de nos journées en les savourant pleinement.

Père Alexandre de Bucy

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