Hier soir, la décision du confinement a été prise. Notre civisme, la stricte application des mesures prises permettra de limiter la diffusion de l’épidémie, d’y faire face dans les meilleures conditions possibles afin de la voir régresser le plus rapidement possible.
Cette épreuve doit nous permettre de…
Prendre conscience de notre vulnérabilité :
Nous devons accepter l’idée que l’Homme n’est pas tout-puissant. Cette conscience de notre vulnérabilité était bien présente dans la phrase de l’imposition des cendres qui était celle de mon enfance : « Souviens-toi que tu es poussière… » Face à cette pandémie, nos habitudes, nos modes de vie sont remis en cause… Nous ne pouvons que constater que l’homme ne peut pas tout maitriser.
Ouvrir les yeux sur les difficultés des autres :
Les circonstances nous invitent à communier à la souffrance des chrétiens persécutés qui vivent leur foi dans la clandestinité. La suppression des messes nous invite à découvrir la sensation de manque des personnes âgées ou malades. Comme elles, nous ne pouvons vivre l’Eucharistie que grâce à la télévision ou la radio.
Nous remettre en question de façon personnelle et collective :
Jésus nous invite à accueillir ces événements comme une invitation à la conversion. C’est une occasion de remettre de l’ordre dans nos priorités… Croyons-nous vraiment que le plus essentiel est la vie éternelle ?
Pour vivre nos dernières semaines de carême, voici quelques pistes pour les vivre dans l’attente de la grande fête de Pâques qui célèbre la mort mais surtout la résurrection du Christ.
Faisons confiance à la Providence et prions.
Ces circonstances particulières nous invitent à réapprendre à vivre au jour le jour avec confiance et à nous abandonner entre les mains de Dieu.
Prenons le temps.
De lire, de bricoler, d’échanger, de prendre des nouvelles de nos amis, d’écrire… Dans quelques semaines, puissions-nous dire : « J’ai profité de la crise du Coronavirus pour… » L’argument du « Je n’ai pas le temps » ne sera plus possible.
Consacrons plus de temps à nos proches, nos ami(e)s et aux gens vulnérables.
Cette période de confinement peut être une opportunité pour prendre plus de temps en famille, avoir des soirées tranquilles, nous recentrer sur notre prochain … Souhaitons que beaucoup se rendent compte que nos familles sont plus importantes que la course effrénée à l’argent… Il nous faudra aussi continuer à garder le contact avec les personnes les plus fragiles en faisant des courses, en téléphonant… À nous de faire preuve d’imagination !
Rendons compte de notre espérance.
Le carême est l’occasion de méditer sur le mystère de la Passion, de la mort et de la résurrection de Jésus afin de nous laisser pénétrer par l’amour de Jésus. La seconde lecture du 3e dimanche de carême peut nous accompagner : « l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions… la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs ».
Pour beaucoup de non-croyants, cette période est particulièrement anxiogène. Il est de notre devoir de mettre en pratique cette invitation de saint Pierre : « […] Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. » (1 P 3, 15-16).
Il nous faut apprendre à davantage partager nos motifs d’espérance et tout ce qui est de nature à élever les âmes.
L’équipe des prêtres et celle du site internet va mettre en œuvre des moyens pour garder le contact, pour prier et vivre en communauté notre fin de carême.
Georgette et l’équipe du site internet
Source : Homélie du Père Eric de l’Abbaye d’Ourscamp
Image : PxHere – CCO – Domaine public
