Il faut garder vivant le rêve de l’amour de Dieu

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Le jour de la célébration d’ouverture des JMJ, le 24 janvier à Panama City, le Pape François a déclaré aux jeunes : « Nous voulons retrouver et réveiller avec vous la continuelle nouveauté et jeunesse de l’Eglise en nous ouvrant à une nouvelle Pentecôte » puis il a souligné : « se rencontrer ne signifie pas s’imiter, ni penser tous la même chose ou vivre tous de la même manière…. Non, pas ça. La culture de la rencontre est un appel et une invitation à oser garder vivant un rêve commun. Oui un grand rêve capable d’abriter tout le monde.Puis il a rappelé : [un saint de cette terre aimait dire : « Le christianisme n’est pas un ensemble de vérités qu’il faut croire, de lois qu’il faut respecter, ou d’interdictions. Il deviendrait ainsi repoussant. Le christianisme est une Personne qui m’a beaucoup aimé, qui réclame et demande mon amour. Le christianisme c’est le Christ »] (Saint Oscar Romero – Homélie, 6-11-1977). « C’est réaliser le rêve pour lequel il a donné sa vie : aimer du même amour dont il nous a aimés ».

 Un recueil, tiré des homélies, lettres et articles de Mgr Oscar Romero, est paru sous le titre : La violence de l’Amour (The violence of Love). Nous vous invitons à méditer quelques-uns de ses textes :

– 14 mars 1977: N’oublions pas que nous sommes une Eglise en pèlerinage sujette à l’incompréhension, à la persécution mais aussi une Eglise qui chemine en toute sérénité car elle porte la force de l’Amour.

L’enseignement social de l’Eglise explique à tous que la religion chrétienne ne propose pas uniquement un sens horizontal ou uniquement un sens vertical. C’est aussi un sens spirituel qui embrasse les misères qui l’entoure. C’est par le regard vers Dieu et en Dieu que l’on peut découvrir le prochain comme frère ou sœur, et une conscience que « tout ce que vous ferez à l’un d’entre eux, c’est à moi que vous le faites »… Que les mouvements sociaux s’inspirent de cet enseignement social ! … Tant et aussi longtemps que l’on ne vit pas une conversion du cœur, un enseignement éclairé par la foi et en organisant sa vie selon le cœur de Dieu, tout ne sera que frêle, révolutionnaire, éphémère, violent. Rien de cela n’est chrétien.

– 19 Juin 1977 : Nous serons ferme quant à la défense de nos droits, mais avec beaucoup d’Amour dans nos coeurs …

… Le bien commun ne sera pas atteint en excluant des personnes… On ne pourra enrichir le bien commun de son pays en expulsant ceux que nous n’apprécions pas. Nous devons essayer de faire ressortir tout le bon se trouvant en chaque personne et développer une atmosphère de confiance, non pas avec la force physique…, mais avec une force morale qui suscite l’émergence du bien en toute personne, tout particulièrement auprès des jeunes …. Ainsi, avec la contribution de leur propre vie intérieure, leur propre responsabilité, leur propre manière d’être, tous peuvent édifier la belle structure du bien commun, le bien que nous construisons ensemble et cela créé les conditions de la bonté, de la confiance, de la liberté, de la paix…

– 17 Juillet 1977: Une personne humble, tout comme l’humble Marie, déclare : « Le Tout Puissant a fait de grandes choses en moi ». Chacun de nous possède une grandeur individuelle. Dieu ne serait pas notre auteur si nous n’avions aucune valeur. Vous et moi, et nous tous, nous avons une grande valeur, puisque nous sommes des créatures de Dieu, et Dieu a prodigué ses dons merveilleux à toute personne. Donc l’Eglise valorise les êtres humains et s’engage pour leurs droits, pour leur liberté, pour leur dignité.

Au moment de sa béatification (le 24-05-2015) le Pape François soulignait : « Le témoignage du Mgr Romero nous invite à la réflexion, au respect de la vie et à la concorde »(la concorde est cette paix qui résulte de l’union des bonnes volontés) et il ajoutait : « Monseigneur Romero est l’incarnation du bon pasteur. Il a construit la paix avec la force de l’amour ».Le jour de sa canonisation le 14-10-2018, il précisait : « Il a quitté les certitudes du monde, même de sa propre sécurité pour donner sa vie selon l’Evangile ».

Vers la fin de son intervention le Pape a invité les jeunes à répéter après lui : « Seigneur, apprends-moi à aimer comme toi tu nous a aimés ».Nous aussi nous pouvons faire nôtre cette demande afin que dans nos familles, dans notre quartier, dans nos communautés paroissiales nous devenions d’authentiques témoins de la foi et apprenions à construire la paix dans nos villes, notre pays et dans le monde.

Georgette

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