Une septuple canonisation hier au Vatican

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Dimanche 14 Octobre, pendant le synode des jeunes, le Pape François a célébré la messe de canonisation du Pape Paul VI (1897-1978), de Monseigneur Oscar Romero (1917-1980), de Francesco Pinelli (1853-1913), de Vincenzo Romano (1751-1831), de Maria Katharina Kasper (1820-1898), de Nazaria Ignazia March Mezia (1889-1943), de Nunzio Sulprizio (1817-1836).

 

Mgr Oscar Romero : (Salvador) Ordonné prêtre le 4 avril 1942, consacré évêque le 21 juin 1970 puis archevêque de San Salvador à partir du 3 février 1977 ; il venait en aide aux populations les plus pauvres. Il fut assassiné en pleine messe à San Salvador le 24 mars 1980.

 

Francesco Spinelli : (Italien) Ordonné prêtre le 17 octobre 1875, il consacra sa vie à aider les pauvres et les marginaux et créa deux congrégations de religieuses pour les jeunes filles pauvres. D’abord les Sœurs sacramentines en 1882 à Bergame puis les Sœurs adoratrices du Saint-Sacrement en 1892 à Rivolta d’Adda.

 

Vincenzo Romano : (Italien) Ordonné prêtre le 10 juin 1775,  curé de Torre del Greco, il se dévoua pour ses paroissiens, venant en aide aux malades et aux déshérités, créant une école, construisant une basilique. Il aida avec efficacité la population après l’éruption du Vésuve pendant la nuit du 15 au 16 juillet 1794.

 

Maria Katharina Kasper : (Allemande)Elle fonda, le 15 août 1851, la congrégation des Pauvres servantes de Jésus-Christ pour aider les malades et soulager les gens dans leur misère. En 2009, la congrégation regroupait près de 700 religieuses dans une centaine d’établissements.

 

Nazaria Ignazia March Mesa : (Espagnole) Sa vocation de religieuse commença à l’âge de 9 ans. Pour des raisons financières, sa famille s’expatria au Mexique. Devenue religieuse en Espagne, elle  fut envoyée en Bolivie en 1912 pour former en former d’autres. Elle accompagna et soigna les mourants et les malades. Elle créa la congrégation des Sœurs missionnaires croisées de l’Église.

 

Nunzio Sulprizio : (Italien) Orphelin à l’âge de 6 ans, très pauvre, il fut recueilli par un oncle très violent qui le maltraite. Il travailla très tôt comme artisan. De santé très fragile, handicapé par un pied malade, il meurt de la gangrène à 19 ans. Parce qu’il ne s’est jamais plaint de ses souffrances et qu’il aida lui-même ses collègues ouvriers, il est proposé  comme modèle aux jeunes, aux apprentis et aux personnes en situation de handicap.

 

Les vies de ces six nouveaux Saints sont un bel exemple de l’attitude que doit avoir chaque baptisé à l’égard de son prochain. Dans sa lettre pastorale « La mission c’est notre vocation. Mgr Lalanne nous rappelle que « Le monde a besoin d’une Eglise de Veilleurs qui écoute les appels au secours des plus fragiles et qui a l’audace de croire qu’elle peut et doit y répondre en témoignant du Christ… »

Je m’attarde un peu plus sur la canonisation de Paul VI, le 262eme  pape de l’Eglise Catholique (1963-1978).Pape de la modernité, il a renouvelé l’Église en poursuivant le Concile Vatican II convoqué par Jean XXIII (renouvellement de la liturgie), en s’ouvrant au monde. Premier pape à se rendre en Amérique en pleine guerre du Vietnam, il prononce un discours à l’O.N.U. en faveur de la paix. Il est aussi le pape du dialogue interreligieux. D’apparence austère, c’était un mystique. Après son élection papale, il avait repris sa devise épiscopale : « Au nom du Seigneur ». Il avait vendu sa tiare pour donner de l’argent à des œuvres de charité. Ses encycliques : Ecclesiam Suam (6-8-1964) sur l’ecclésiologie et les réflexions entreprises sur la nature et la mission de l’Eglise et Humanae Vitae (1968) sur le mariage et la régularisation des naissances  demeurent très actuelles.

Ses messages font écho à l’appel de Mgr Lalanne. Je vous en livre quelques-uns :

  • sur la nécessité de se former « Heureux ceux qui possèdent la vérité, la cherchent encore afin de la renouveler, de l’approfondir, de la donner aux autres » – « Heureux ceux qui l’ayant trouvée marchent vers elle d’un cœur sincère : qu’ils cherchent la lumière de demain avec la lumière d’aujourd’hui, jusqu’à la plénitude de la lumière.)
  • sur le partage de la joie : «  Nous vous invitons à implorer de l’Esprit Saint le don de la joie…C’est pour nous une exigence d’amour que de vous inviter à partager cette joie surabondante qui est un don de l’Esprit Saint…que la joie soit répandue dans les cœurs avec l’amour dont elle est le fruit… »
  • sur l’évangélisation «Evangéliser est la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser. Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser (…) que ce soit pour nous un élan intérieur que personne ni rien ne saurait éteindre. Que ce soit la grande joie de nos vies données »
  • sur le dialogue interreligieux « L’amour qui réconcilie n’est ni faiblesse, ni lâcheté. Il exige de vaincre, non pas l’adversaire, mais soi-même… Evangélisateurs, nous devons offrir aux fidèles du Christ, non pas l’image d’hommes divisés par des litiges qui  n’édifient point, mais celle de personnes mûries dans la foi, capables de se rencontrer au-delà des tensions  réelles grâce à la recherche commune, sincère et désintéressée de la vérité »
  • sur notre vocation baptismale « L’Eglise est le bercail du Christ. Le Bon Pasteur, comme dit l’évangile fait entendre sa voix. Tout fidèle peut y percevoir le sens et la valeur de son existence, s’y sentir appelé à une mission propre, à une destinée à la fois humaine et surhumaine »
  • sur une Eglise toujours en mouvement « Pour rénover le christianisme, il faut être tenacement fidèle. Je pense, je prie pour que l’éternelle rénovation dont l’Eglise a besoin, germe de l’intérieur ».

  

    

 Prions ces nouveaux Saints pour que notre diocèse réponde aux défis de notre temps.

 

Georgette

* (Source pour les petits résumés concernant les sept nouveaux saints : AgoraVox) – Pour les citations de Paul VI (diaporama sur son pontificat).

 

 

 

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