En entrant dans l’église, nos yeux convergent vers le chœur. Derrière l’autel, semble se lever un astre de lumière.
En s’approchant du chœur, dans ce disque d’or, comme si il était tout en feu, nous découvrons gravé un arbuste. Dessous, des lettres de l’alphabet hébreu, à lire de droite à gauche, retracent le nom de Dieu, Yahvé, . De là part ensuite un chemin qui épouse les formes de la colonne sur laquelle est posé le tabernacle
C’est une évocation de l’épisode biblique du buisson ardent (Exode, chapitre 3). Dans le désert, près de la montagne de l’Horeb, faisant paître le petit bétail de son beau-père Jéthro, Moïse aperçoit un buisson en feu mais qui ne se consume pas. Faisant un détour pour voir ce spectacle curieux, Moïse est appelé par le Seigneur lui-même, du milieu du feu, qui lui révéla son Nom, « Je suis qui Je suis », « Yahvé », et l’invita à libérer son peuple opprimé en Egypte, à parcourir le chemin à travers la mer Rouge et le désert, pour recevoir la Terre Promise.
Dans le chœur de l’Eglise, le tabernacle nous fait signe comme autrefois le buisson ardent a attiré Moïse. Le tabernacle, dont l’étymologie signifie « la tente », est comme une tente que le Seigneur a planté au milieu de son peuple, le lieu qui nous rappelle sa présence. C’est dans le tabernacle que nous conservons les hosties consacrées pendant la messe, le Corps du Christ. Le Seigneur est là, la lumière rouge nous l’indique. Il nous attend, Il voit et Il entend la misère de son peuple, que nous pouvons lui confier dans la prière, Il est plein de grâce et de miséricorde, Il nous appelle comme autrefois Il appelait Moïse, Il nous libère de tous nos esclavages, et Il nous invite à devenir des instruments de sa consolation et de sa libération ici pour tous ceux et toutes celles qui ploient sous de pesants fardeaux. Au tabernacle, le Seigneur nous ouvre un chemin vers lui et vers les autres.