Dans cet extrait (1Th 2, 7b-9.13) St Paul affirme qu’il a toujours été prêt, avec ses compagnons, à sacrifier sa vie afin que la jeune communauté de Thessalonique puisse découvrir l’Evangile : « Nous aurions voulu donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais jusqu’à nos propres vies ». Il insiste sur les expressions « Evangile de Dieu » et « Parole de Dieu » : « Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues, c’est en travaillant nuit et jour, …que nous vous avons annoncé l’Evangile de Dieu » ; « Vous avez reçu de notre bouche la Parole de Dieu ». Ce qu’il désire ardemment annoncer ne vient pas de lui, mais de Dieu !
Ce message est, pour lui, indispensable. Il affirme dans sa 1ere lettre aux Corinthiens : « …annoncer l’Evangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile !… » (1Co 9, 16-18). Son expérience lui faire dire que, ce qu’il proclame n’est pas de lui mais est inspiré par l’Esprit Saint : « Quand vous avez reçu la Parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement, non pas un parole d’hommes, mais la parole de Dieu… » ; Destinée à mettre celui qui la reçoit face à ses responsabilités, Elle doit transformer son cœur et sa vie puisqu’Elle « … est à l’œuvre en vous, les croyants » précise-t-il. Libre à chacun d’y répondre !
Au moment de l’ouverture du synode des Evêques sur la parole de Dieu, Benoît XVI précisait dans son homélie du 05-10-2008 :
« Seule la Parole de Dieu peut changer profondément le cœur de l’homme, il est alors important que chaque croyant et chaque communauté entrent dans une intimité toujours plus grande avec elle ». Il ajoute en parlant de la vie et de la mission de l’Eglise :
« Se nourrir de la Parole de Dieu est pour elle le devoir premier et fondamental … si l’annonce de l’Evangile constitue sa raison d’être et sa mission, il est indispensable qu’elle connaisse et vive ce qu’elle annonce, afin que sa prédication soit crédible… ». Elle doit donc être au centre de la vie de nos communautés, être féconde et agir au sein de tout ce qui touche nos vies (culture, école, famille, loisirs, travail et autres secteurs de la société). Benoît XVI terminait son homélie en rappelant la conclusion du concile Vatican II : « …si l’Eglise reçois un accroissement de vie par la fréquentation assidue du mystère eucharistique, ainsi peut-on espérer qu’un renouveau de vie spirituelle jaillira d’une vénération croissante pour la Parole de Dieu, qui « demeure à jamais » (Dei Verbum, 21. 26).
Georgette