Les intentions de Messes demandées

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Toute messe est célébrée pour le monde entier : « pour la multitude », a dit le Seigneur Jésus.

Mais on peut avoir recours aux paroisses pour joindre, aux intentions de la prière de toute l’Eglise, telle ou telle pensée particulière pour les défunts et pour les vivants, intercession ou action de grâce.(1) D’où l’expression : « intention de messe ».

Je parle de ce sujet aujourd’hui puisque, le plus souvent, les paroisses, dès le 1er novembre tiennent un agenda à disposition des familles qui désirent inscrire ces intentions de prière.

Toutes les messes sont sans prix.

Cependant, dès les origines de l’Eglise, les chrétiens ont voulu attacher à l’Eucharistie un don. Par une offrande en nature ou en espèce, ils participent ainsi au geste de l’offertoire.

Ces offrandes étaient destinées à assurer les frais du culte, la subsistance des prêtres et la vie de la communauté. C’est l’origine de la pratique des « honoraires » de messe depuis le VIIIe siècle.

Le Code de Droit Canonique (Canons 945 et 952) légitime cette pratique et la réglemente, tout en sauvegardant l’esprit de la gratuité des services spirituels. Mais il faut vivre.(2)

Voici l’essentiel qui est une raison spirituelle :

Quand nous confions une intention de prière à la messe paroissiale, notre prière se trouve portée par toute une communauté et le Christ la prend en son Eucharistie.

(1) Note liturgique : En certaines paroisses, on cite oralement les intentions de messes lors de la Prière Universelle, comme autrefois, avant la réforme liturgique du Concile de Vatican II. (On appelait cela le Prône ou Prières prônales au XVIe siècle).

Il est mieux d’introduire ces prières dans le coeur de la liturgie eucharistique qui, depuis des siècles, a aménagé des espaces, les  «Mémento» pour les vivants et pour les défunts.

(2) Le montant de l’offrande (appelée honoraire de messe) est fixée par l’Episcopat. En fait, la vie matérielle de l’Eglise et de son clergé ne repose que sur la contribution volontaire des fidèles. Pour vivre, le prêtre dispose de deux ressources issues de la générosité des chrétiens : ces honoraires de messes et le complément qu’il reçoit de son diocèse (le Denier de l’Eglise).

Père Jean Poussin

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