Ces dernières semaines, la 2eme lecture est celle du chapitre 8 de la lettre de Saint Paul aux Romains. Il y décrit l’histoire de l’humanité comme une longue marche vers un ultime but : devenir semblables au Christ. Il le rappelle, c’est là le désir de Dieu pour tout homme « Nous sommes appelés selon le dessein de son amour. » (Lettre de Saint Paul aux Romains, 8, 28).
Mais quel est donc ce dessein ? – C’est une longue histoire d’amour entre lui et ses créatures.
Il nous donne vie : « Dieu créa l’homme à son image … » (Gn 1, 27-31) – « Il nous a choisis, dans le Christ, avant que le monde fut créé… » (Ephésiens 1,4) « …j’étais encore inachevé, tu me voyais ; sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits …» (Psaume 138- 139, 16).
Il nous dit son amour : «… Je t’ai appelé par ton nom…tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime… (Isaïe 43, 1-4).
Pourtant l’Homme a douté de la bonté de son créateur. Ce doute, c’est le « péché originel ». Il ne reçoit pas le commandement de Dieu comme un parole de vie mais comme une contrainte, un frein à sa liberté. Il laisse mourir en lui la confiance. Les conséquences en sont dramatiques. L’harmonie entre l’Homme et la Femme est détruite. Leur union est soumise à des tensions. L’Homme a désormais peur de Dieu. Il le voit comme un Dieu jaloux, vengeur. C’est un Dieu concurrent, parfois hostile et non un Dieu pour l’Homme.
Mais il va déployer son dessein d’Amour pour renouveler, en l’Homme, son image. C’est l’histoire du salut qui commence ; l’histoire d’une grâce surabondante.
Par Jésus-Christ venu nous sauver , il offre l’espérance du Salut Universel. Il est venu libérer du poids du péché originel, non pas un seul peuple, mais toute l’Humanité.
Si le Christ est venu sauver tous les hommes, Dieu cependant nous demande de l’accueillir en vue de notre destin éternel. Le but est de nous inciter à prendre une décision, d’encourager la confiance en sa miséricorde et il nous appelle à la conversion. Son amour sollicite une réponse d’amour mais il ne peut ni ne veut nous contraindre.
Etre unis à Lui que si nous choisissons de l’aimer librement, tel est son dessein.
