Les lectures de ce dimanche 23 Juillet parlent toutes de l’amour inconditionnel de Dieu pour ses créatures.
La première nous fait découvrir un Dieu qui est tout puissant, fort, mais également juste et indulgent « Toi qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, … tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement ». (Sg 12, 13 et 16-19).
Les strophes du psaume 85 (86) retenues par la liturgie de ce jour nous parlent de Sa bonté, de Sa bienveillance et de Son écoute. Dieu ne demeure pas insensible à nos prières : « Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d’amour et de vérité ! Regarde vers moi, prends pitié de moi. »
La seconde lecture nous révèle que, devant notre incapacité à bien prier, c’est l’Esprit lui-même qui intervient pour nous. En effet, puisque « nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous» (Rm 8, 26-27)
Cette découverte d’un Dieu à la fois tout-puissant, patient, doux et bienveillant est un magnifique acquis de la religion juive. Ce regard sur Dieu n’était, à l’origine, absolument pas spontané. Il a fallu plusieurs siècles pour le découvrir. Cette Révélation s’est faite progressivement par l’intermédiaire des prophètes. Ils nous ont appris que « à ceux qui ont péché Dieu accorde la conversion » mais également que sa puissance réside dans celle discrète mais invincible du véritable amour.
C’est cette découverte qu’avait fait le prophète Elie à l’Horeb : le Dieu tout-puissant n’était pas dans l’ouragan, ni dans le feu, ni dans le tremblement de terre, mais dans le murmure de la brise légère.
La découverte de ce mystère de l’amour incommensurable de Dieu entraîne des exigences nouvelles pour l’homme qui désire Lui ressembler. C’est le second aspect de la foi d’Israël : si Dieu n’est qu’amour et tendresse et qu’Il nous a créés à son image, nous devons nous aussi abandonner peu à peu toute idée de violence et de puissance. C’est là l’appel de la première lecture « Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain ».