Ce dimanche, tous les textes évoquent la figure du berger. Déjà le prophète Jérémie annonçait : « Je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis de tous les pays où je les ai chassées. Je les ramènerai dans leur enclos … » (Jr 23, 3). Quant à Ezéchiel il déclarait : « Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées … » (Ez 34, 10).
Dans le psaume 22 (23) attribué au Roi David, Dieu est décrit comme le Berger. C’est au nom du Peuple qu’il déclare : « Le SEIGNEUR est mon berger ». A travers lui, c’est le peuple d’Israël qui se reconnaît comme le troupeau de Dieu, autrement dit le peuple de Dieu : Oui, il est notre Dieu ; « Nous sommes le peuple qu’il conduit, le troupeau gardé par sa main… » Psaume 94 (95).
Dans notre civilisation, être comparé à un troupeau n’est guère flatteur. Or, dans le contexte biblique, un troupeau est une richesse, un bien précieux dont le pasteur prend soin. On peut donc en déduire que Dieu considère son peuple comme un bien incomparable. Tel un berger, Il prend soin de son troupeau, le guide avec amour et patience.
Dans son audience générale du 5 Octobre 2011, Benoît XVI avait commenté le Psaume 22 en ces termes : « Le psaume 22 (23) nous parle du Seigneur comme d’un bon Pasteur. L’image évoque l’intimité affectueuse, la tendresse de la relation qui l’unit à ses brebis. Il les connaît une à une. Elles le suivent parce qu’il les guide. La sécurité du troupeau est la priorité du pasteur… Nous aussi, si nous marchons derrière le Bon Pasteur, nous sommes sûrs que le Seigneur nous guide. Le « Tu es avec moi » du psalmiste est un acte de confiance inébranlable. La proximité rassurante de Dieu transforme la réalité, qui parfois fait peur, et la vide de toute menace. Le pasteur offre aussi au troupeau de quoi refaire ses forces : nourriture, huile, vin, signes de la gratuité de l’amour. Le but du chemin est la maison, le Temple, lieu de paix où s’expérimente la bonté de Dieu dans la joie d’un temps qui ne finit pas. Ces images ont accompagné l’histoire et l’expérience religieuse du peuple d’Israël. Avec Jésus, elles trouvent toute leur signification. Toujours à la recherche de la brebis perdue. Il est le Pasteur royal, l’humble Messie, qui nous conduit au banquet du ciel ».
En cette journée mondiale de prière pour les vocations, rappelons nous que nous avons tous une vocation, celle qui prend sa source dans le baptême. Cependant, le peuple de Dieu a besoin de pasteurs qui consacrent leur vie au service de l’Evangile. Prions donc pour que ceux que le Seigneur appelle se laissent guider dans la confiance et répondent favorablement à sa demande.
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