5eme dimanche du temps ordinaire : Isaïe 58, 7-10

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Au 6eme siècle avant J.C., le peuple d’Israël est de retour d’exil. Les séquelles de cette terrible épreuve sont importantes. Le temple de Jérusalem est détruit. Il faut relever les ruines.

La pratique religieuse a repris et on s’efforce de plaire à Dieu. On commémore la déportation par de belles liturgies, on jeûne, on fait pénitence, on prie Dieu, on s’impose des sacrifices et des mortifications. On désire que le royaume promis par Dieu s’établisse. Mais Dieu semble resté sourd, rien ne s’arrange !

C’est là qu’Isaïe intervient. Il dit aux croyants que, jeûnes, sacrifices et prières qui n’apportent aucun changement de comportement dans leurs vies ne sont pas féconds. La seule façon de rétablir la justice c’est l’engagement auprès des plus démunis, des plus fragiles et des blessés de la vie. C’est le partage, la compréhension, l’écoute : «  Partage ton pain avec celui qui a faim…, ne te dérobe pas à ton semblable… ».

C’est par des gestes d’humanité, des gestes libérateurs, des gestes de confiance que la lumière jaillira. Quand on donne, on est porté par cette force venue de Dieu qui nous permet de devenir présence même de Dieu et c’est alors que l’on reflète la lumière de Dieu.

Ce Royaume que tout l’Ancien Testament attend est celui de la justice et de l’amour ; c’est le sens de l’évangile « des Béatitudes » de dimanche dernier dans lequel Jésus nous dit qu’il est construit au jour le jour par les doux, les purs, les assoiffés de justice.

 

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